Washington veut encore plus de dépenses militaires canadiennes, dit l’ambassadeur

Les États-Unis se montrent satisfaits des derniers investissements militaires annoncés par le Canada, mais exigent que leur voisin du Nord y fasse encore plus face, notamment en matière de défense de l’espace aérien.

C’est du moins ce que l’ambassadrice du Canada à Washington, Kirsten Hillman, a suggéré dans une série d’entrevues au cours de la fin de semaine lors de la visite du président américain Joe Biden à Ottawa.

Dans une entrevue au «Globe and Mail», Mme Hillman a affirmé qu’un des points de discussion entre les deux dirigeants jeudi et vendredi portera certainement sur la modernisation de la défense aérienne canadienne.

Les États-Unis exigent que le Canada investisse davantage dans la modernisation des équipements du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), l’organisme bilatéral qui supervise la défense aérienne des deux pays. Cet organisme s’est retrouvé aux avant-postes cet hiver lors de la saga des ballons chinois qui a traversé les deux pays, suivi d’autres ballons abattus au Canada et aux États-Unis.

Le Canada a promis l’an dernier près de 5 milliards de dollars sur six ans pour moderniser le NORAD, sans échéancier précis.

« Je pense qu’ils veulent que ça aille plus vite. […] Ils sont très désireux de s’assurer que le NORAD puisse remplir ses objectifs », a expliqué l’ambassadeur.

Malgré tout, elle croit que les États-Unis voient d’un bon œil les récents engagements de dépenses militaires du Canada, dont l’achat de 88 chasseurs F-35 pour 20 milliards de dollars.

« J’ai remarqué qu’au moment où nous faisions nos annonces […]. Je pense que le ton a considérablement changé à Washington », a-t-elle déclaré à « The West Block » de Global.

Les Américains font pression sur le Canada depuis des années pour qu’il respecte l’objectif de l’OTAN de consacrer 2 % de son PIB à la défense.