Une grève des enseignants « historique » qui pourrait durer longtemps

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À compter de mardi, 40 % des écoles de la province seront fermées pour une durée indéterminée en raison d’une grève générale illimitée de 65 000 enseignants, une première au Québec en 40 ans. Les parents concernés devront faire preuve de patience : la grève pourrait être longue, selon les acteurs consultés par Le journal.
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Toutes les écoles publiques de la province seront fermées la semaine prochaine pendant au moins trois jours, les 21, 22 et 23 novembre, en raison de la grève du personnel scolaire représenté par le Front commun.
Le jeudi 23 novembre, les enseignants affiliés à la Fédération autonome de l’éducation (voir détails ci-dessous) déclencheront cependant une grève générale illimitée, faute d’avoir trouvé d’ici là une entente avec le gouvernement Legault.
Ce scénario est devenu bien réel mardi pour des milliers de parents des centres de services de Montréal, de Pointe-de-l’Île et de la Capitale qui ont reçu un avis par courriel les informant de la suspension des cours à compter du 21 novembre « pour une durée indéterminée ».
Ce n’est qu’une question de jours avant que d’autres parents de Laval, de Québec, de l’Outaouais, des Laurentides et de la Montérégie reçoivent le même avis.
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Un débrayage « historique »
Il s’agira d’un débrayage « historique », selon la FAE, puisque la dernière grève générale illimitée des enseignants remonte à 1983.
« Mais ce qui est différent de ce qui s’est passé il y a 40 ans, c’est que cette fois, les enseignants se battent pour la survie des services publics, (…) parce qu’ils estiment que les services aux étudiants se sont tellement détériorés qu’il n’y a pas d’autres solutions. pour changer les choses», affirme la présidente de la FAE, Mélanie Hubert.
Au bureau de la présidente du Conseil du Trésor, Sonia Lebel, on affirme avoir déjà mis sur la table des « solutions concrètes » pour réduire la charge de travail des enseignants et améliorer la qualité des services éducatifs, comme l’ajout d’une aide aux classes à temps partiel. dans 15 000 groupes d’écoles primaires et la mise en œuvre de projets pilotes dans les écoles secondaires. L’objectif est de parvenir à un accord « avant les vacances », répétons-nous.
Deux à trois semaines de grève ?
La dernière offre présentée par Québec est cependant encore très loin des revendications syndicales. Dans les écoles, où la pénurie d’enseignants fait mal, les gens en ont marre et les enseignants sont plus que jamais mobilisés, dit-on.
Beaucoup tentent même ces jours-ci de « faire passer la matière » plus vite que prévu en classe, anticipant « plusieurs jours de grève », précise-t-on au Journal.
Les positions des deux parties semblent tellement inconciliables à l’heure actuelle que le conflit pourrait même durer « facilement deux à trois semaines », selon une source impliquée depuis plusieurs années dans les négociations du réseau scolaire, du côté de la direction.
Cette source considère également que l’offre monétaire du gouvernement (qui prévoit des augmentations du salaire de base de 10,3 % sur cinq ans et un montant forfaitaire de 1 000 $) « n’a pas de sens » dans le contexte actuel. , alors que Québec réclame toujours des compromis dans l’organisation du travail des enseignants.
« Normalement, la flexibilité se paie. Là-bas, ils veulent avoir la vie facile et garder leur argent», confie cette source qui a refusé d’être identifiée.
La bataille de l’opinion publique
L’issue de cette négociation pourrait aussi être décidée sur le terrain de l’opinion publique, rappelle Thierry Giasson, professeur de communication politique à l’Université Laval.
Après les bouleversements imposés par la pandémie, les syndiqués des réseaux de la santé et de l’éducation « semblent gagner en ce moment » en termes de communication publique, bénéficiant d’un « soutien relativement important de la population », dit-il. -il prudemment.
Le niveau de satisfaction du gouvernement Legault est également en baisse, ce qui représente un « atout pour les syndicats », ajoute-t-il.
Mais chaque jour de grève supplémentaire pourrait aussi faire basculer l’opinion publique dans le camp du gouvernement Legault, prévient M. Giasson.
Toutefois, le Québec a aussi intérêt à en arriver à une solution négociée, ajoute cet expert, surtout après avoir répété à maintes reprises que l’éducation demeure « sa grande priorité ».
Quelles écoles seront fermées en raison de la grève la semaine prochaine ?
21, 22 et 23 novembre
- Toutes les écoles publiques primaires et secondaires
- Grève occasionnelle du Front commun, qui représente la grande majorité du personnel scolaire dont 60% des enseignants de la province
À partir du 23 novembre
- 40% des écoles publiques primaires et secondaires
- Grève générale illimitée de la Fédération autonome de l’éducation (FAE), qui représente 40% des enseignants de la province
Voici les régions et centres de services scolaires touchés par la grève de la FAE :
- Région de Montréal (Montréal, Pointe-de-l’Île, Marguerite-Bourgeoys, Laval)
- Région du Québec (Capitale et Premières Seigneuries)
- Région de l’Outaouais (Portages-de-l’Outaouais, Draveurs, Cœur-des-Vallées)
- Région de la Montérégie et des Laurentides (Trois-Lacs, Val-des-Cerfs, Mille-Îles)
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