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Nouvelles canadiennes

Une commune « prise au piège » par la protection des terres agricoles

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La décision était très attendue par les maires de partout au Québec. La Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) a refusé un projet de développement résidentiel sur un terrain agricole à Crabtree, dans Lanaudière, sous prétexte qu’il y a des terrains disponibles pour construire non pas dans cette ville, mais ailleurs, dans les municipalités voisines. Le maire se demande désormais où il va trouver de nouvelles recettes.

Nous étions les cobayes, raconte Mario Lasalle, dans son bureau de l’hôtel de ville. Selon les informations dont nous disposons, et selon plusieurs observateurs, c’est la toute première fois que le CPTAQ applique un changement législatif apporté par le gouvernement de François Legault, en décembre 2021.

Actuellement, si une municipalité souhaite soustraire un territoire agricole à des fins de développement résidentiel, elle doit démontrer qu’il n’y a aucun terrain disponible hors zone agricole sur son territoire, mais également dans les municipalités voisines de son territoire. MRC.

Cette carte de la commune montre que 92,6% de la commune de Crabtree est en zone agricole. La demande d’exclusion couvrait environ 1% de ce territoire.

Photo : Radio-Canada

À Crabtree, il n’existe plus de réel potentiel de développement résidentiel suffisant pour répondre aux besoins d’une population croissante dans les années à venirnote le CPTAQ dans sa décision. Toutefois, cela ne l’a pas empêché de refuser la demande, car il existe des terrains disponibles ailleurs dans le pays. MRC de Joliette (plus de 300 hectares).

Sauf que construire de nouvelles résidences ailleurs ne rapporterait pas un centime à Crabtree.

Réduisez les services, augmentez les taxes ou ajoutez des étages

MAINTENANT, Qu’est-ce qu’on fait?demande le maire, qui souligne que tout coûte plus cher. Nous sommes pris dans une souricière, car notre principal revenu provient des impôts fonciers.

Les taxes foncières dépendent du logement et des propriétés dont nous disposons. Et là, on n’a plus d’augmentation là-dessus. (…) C’est notre qualité de vie qui est attaquée.

Alors que la commune de 4 164 habitants s’apprête à présenter son nouveau budget, le maire évoque une augmentation des impôts et des réductions dans les services de loisirs.

Il n’exclut pas l’idée, à terme, de fusionner avec une autre municipalité pour réaliser des économies d’échelle au niveau de l’administration. La solution idéale, nous allons travailler pour la trouver, mais nous ne l’avons pas encore trouvéeil explique.

Panneau annonçant la municipalité de Crabtree.

Le projet rejeté par la CPTAQ consistait à retirer 33 hectares de la zone agricole, soit 47 terrains de football, pour réaliser un développement résidentiel de 308 logements. La moitié de ces logements auraient été situés dans des immeubles de six ou huit logements.

Photo : Radio-Canada

L’alternative à l’étalement urbain est la densification, ou l’expansion de l’intérieur, pour ainsi dire. À ce sujet, Crabtree a déjà agi en construisant des immeubles collectifs de quatre étages, parfois à la place de maisons unifamiliales.

Nous savons que la municipalité de Crabtree a fait de gros efforts et nous la félicitonsreconnaît le directeur du Service de l’urbanisme et de l’environnement à la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Lanaudière, Charles Bergeron, qui était du côté adverse lors des audiences devant le CPTAQ.

Selon’UPAil sera nécessaire de construire davantage de ces bâtiments, même dans les zones rurales. Si nous voulons arrêter l’étalement urbain, je pense que nous n’aurons pas le choixdit M. Bergeron.

Un immeuble à logements multiples à Crabtree.

Crabtree a construit des immeubles à logements multiples comme celui-ci dans un effort de densification.

Photo : Radio-Canada / Martin Cloutier

Oui, il y a certains secteurs où nous sommes ouverts, mais nous ne voulons pas défigurer la communerépond le maire de Crabtree. Il y a une limite à la densification.

C’est une plus grande acceptabilité sociale qui est difficile à atteindre. Personne ne veut d’un immeuble à logements multiples à côté de sa maison.

Sur les 600 salariés de l’usine Kruger, à peine 150 habitent à Crabtree, selon la municipalité. Certains autres seraient intéressés à vivre plus près de leur travail, mais c’est impossible.

Un commentaire de la CPTAQ qui ne passe pas

Le maire de Crabtree et ses collègues du MRC de Joliette ne digère pas les propos tenus par le CPTAQ dans sa décision. Ils ne sont pas tendresdit Mario Lasalle, qui pense que c’était pas leur mandat de faire les commentaires suivants :

La Commission constate que la MRC de Joliette ne semble pas avoir de vision à court, moyen ou long terme en matière de développement résidentiel sur l’ensemble de son territoire. (…) Avec tout le respect que je vous dois, ce n’est pas à la zone agricole de payer le prix d’un manque de planification ou de leadership.

C’est une très bonne décisioncroit pour sa partUPAparce que les terres agricoles convoitées par Crabtree sont de bonnes terres, cultivées et cultivables. Les représentants des agriculteurs conviennent toutefois que la fiscalité municipale est un problèmeet que celui-ci est foiré.

Si toutes les orientations visent l’aménagement du territoire sur la base de la MRC, mais que la fiscalité se fait municipalité par municipalité, il y aura certainement un problème.

Un programme de compensation pour les communes qui ne se développent plus

Dans la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), dont Crabtree ne fait pas partie, existe depuis 2018 le Programme de compensation des municipalités rurales, qui soutient 19 municipalités composées à plus de 80 % de terres agricoles, limitées dans leur développement. dans le périmètre urbain. Ils reçoivent une compensation financière de la part d’autres villes pour les revenus qu’ils auraient obtenus s’ils avaient continué à accroître la croissance de leurs terres.

Ce programme contribue non seulement à freiner l’empiétement sur les zones agricoles, mais également à maintenir un taux d’imposition adapté dans les communes concernées et à maintenir leur attractivité.dit le MMT. Il a été renouvelé avec l’appui du gouvernement du Québec jusqu’en 2025, mais son avenir est incertain pour l’avenir.

Pas de mur à mur partout au Québec, assure le ministre

Interrogé dans le cadre de la préparation de cet article, le ministre de l’Agriculture du Québec, André Lamontagne, a rappelé aux municipalités que la réforme de 2021 a également renforcé l’obligation de CPTAQ tenir compte des particularités régionales dans ses décisions.

Portrait d'André Lamontagne.

André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.

Photo : Radio-Canada / Semaine verte

Ce ne sont pas nécessairement des décisions mur à mur que nous avons, partout au Québeca-t-il déclaré, tout en assurant que son gouvernement, depuis son arrivée au pouvoir, souhaite souligner cette possibilité.

On peut avoir une surchauffe de l’immobilier dans la région de Sainte-Julie (Montérégie), mais on ne peut pas forcément avoir la même chose, ailleurs, au fin fond de la Gaspésierappelle le ministre.

Autoriser certaines choses à Sainte-Julie pourrait simplement exacerber le problème, alors que peut-être qu’avoir plus d’appui pour un projet ailleurs pourrait signifier que cela pourrait être bon pour la communauté, et cela ne déstabiliserait pas tout l’écosystème.

Le gouvernement Legault souhaite modifier la Loi sur la protection du territoire agricole, vieille de 45 ans, afin de la rendre plus flexible pour les municipalités.

Nous ne cherchons pas à réduire le territoire agricole, mais à l’adapter, résume une source qui a participé à la préparation de ce grand projet. Elle cite les besoins de construction de logements, d’écoles ou de garderies qui entrent parfois en conflit avec les exigences du marché. CPTAQ.

D’un côté, nous voulons protéger nos meilleures terres, et de l’autre, nous voulons revitaliser notre territoire., explique cette source. En entretien avec Beauce Médiaen mai 2022, le premier ministre François Legault déclarait : La priorité pour moi est l’économie et l’acceptabilité des citoyens, et pas seulement de CPTAQ.

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