Une 16e carcasse de béluga retrouvée en 2023

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La carcasse d’un jeune béluga mâle a été retrouvée sur les rives de Sainte-Luce, dans le Bas-Saint-Laurent, lundi après-midi. Cette carcasse est la 16e retrouvée en 2023.
«La carcasse est dans un assez bon état de conservation, il sera donc possible de procéder à un examen approfondi», a indiqué Robert Michaud, président et directeur scientifique du Groupe de recherche et d’enseignement sur les mammifères marins (GREMM).
Selon le chercheur, la carcasse sera récupérée sous peu pour être transportée à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal située à Saint-Hyacinthe, où une autopsie sera effectuée afin de déterminer la cause du décès.
« Pas de grande tendance »
Selon le spécialiste des bélugas, avec 16 carcasses retrouvées jusqu’à présent en 2023, on se situe dans la moyenne observée sur les 40 dernières années.
« Nous n’avons détecté aucune tendance forte ou significative dans le nombre de carcasses. Depuis 2010, nous sommes très inquiets car nous retrouvons parmi les carcasses beaucoup de femelles, une mortalité périnatale, beaucoup plus de veaux», a expliqué M. Michaud.
Selon les scientifiques, cette tendance est moins présente cette année,
«Sur 16, deux cas sont des nouveau-nés et parmi les autres, c’est environ moitié-moitié concernant les mâles et les femelles», a précisé Véronique Lesage, chercheuse à Pêches et Océans Canada et spécialiste du béluga.
Les deux scientifiques conviennent qu’il est impossible de tirer des conclusions sur une seule année.
« La valeur du programme de surveillance de la mortalité des bélugas est véritablement durable. C’est parce qu’on fait ça chaque année depuis 40 ans qu’on peut dire quelque chose. Parfois, c’est après 5-10 ans qu’on peut déceler une tendance», a souligné M. Michaud.
Des rapports très importants
Au cours des 40 dernières années, 600 carcasses ont été récupérées grâce aux témoignages de citoyens qui les ont trouvées sur les rives du Saint-Laurent.
Des rapports qui permettent aux bénévoles du Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins (RQUMM) de se rendre sur place et, ainsi, de débuter le processus d’analyse de la carcasse.
« Quand on trouve une carcasse, tout commence à bouger très vite. (…) Entre traiter le signalement, envoyer une équipe, l’attacher, le sécuriser, trouver quelqu’un qui va prendre la machinerie, soulever l’animal, le transporter. C’est quand même un travail colossal», a expliqué M. Michaud.
« Le programme de récupération des carcasses se base sur les témoignages des gens. (…) Et parmi les bélugas, c’est la population du béluga du Saint-Laurent qui est la mieux surveillée parmi toutes les populations mondiales. Même les personnes qui travaillent sur d’autres populations s’appuieront sur ce que nous trouvons ici », a déclaré Mme Lesage.
La population de bélugas du Saint-Laurent est maintenant estimée à 1 850 individus. Cela représente deux fois plus d’individus qu’on l’estimait il y a 10 ans.
Toutefois, les efforts visant à préserver le béluga du Saint-Laurent doivent être maintenus. Le mammifère marin reste en voie de disparition.
« Pour l’instant, les chiffres nous disent qu’il s’agit probablement d’une population assez stable. Le fait que les femmes meurent en couches et les nouveau-nés aussi freineront probablement la croissance », a résumé Mme Lesage.
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