un procès requis contre l’agresseur
Le parquet national antiterroriste (Pnat) a requis un procès devant la cour d’assises spéciale contre Brahim Aouissaoui, accusé d’avoir tué trois personnes à coups de couteau dans la matinée du 29 octobre 2020 dans la basilique de Nice, a-t-il indiqué mardi.
Dans son réquisitoire définitif signé le 7 septembre et consulté par l’AFP, le Pnat constate la « détermination de l’intention meurtrière » de l’agresseur, un Tunisien âgé de 24 ans, et le « caractère terroriste des faits ». Brahim Aouissaoui a affirmé tout au long des investigations qu’il ne gardait aucun souvenir des faits. L’avocat du suspect n’était pas immédiatement disponible pour commenter.
Le Pnat exige qu’il soit jugé pour assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste, a-t-il précisé. En revanche, « un classement sans suite a été demandé concernant les faits d’association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des atteintes aux personnes », a précisé le Pnat.
Les « investigations approfondies » menées en France et en Italie ainsi que les « vérifications » menées en Tunisie n’ont pas permis de déterminer qu’il avait été incité à passer à l’action ni qu’il avait bénéficié d’une aide pour mener à bien son projet. c’est écrit dans l’acte d’accusation.
Félicité par les groupes jihadistes
Brahim Aouissaoui avait mortellement poignardé Nadine Devillers, une fidèle de 60 ans, une mère franco-brésilienne, Simone Barreto Silva, 44 ans, qui s’était réfugiée dans un restaurant avant de mourir, puis le sacristain Vincent Loquès, 55 ans, père de deux filles. . Il a brandi son couteau et crié « Allah akbar » lorsqu’il s’est retrouvé face à une patrouille de la police municipale intervenue dans la basilique. Il a été grièvement blessé par balle et transporté à l’hôpital.
Cette attaque n’a pas été revendiquée par les groupes jihadistes, qui l’ont néanmoins saluée. L’enquête a établi que Brahim Aouissaoui avait consulté des publications « liées aux groupes terroristes et porteurs de la haine de la France, dans le contexte de crise provoquée par la réédition des caricatures de Mahomet en 2020 », à l’occasion de l’ouverture en septembre de la même année. du procès des attentats de janvier 2015.
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