Un homme accusé de crimes haineux à l’heure du conte ne s’engagera pas à rester à l’écart des événements LGBTQ


L’homme de Calgary faisant face à des accusations de crimes haineux après avoir perturbé un événement d’heure du conte à la bibliothèque publique de Seton refuse de signer des conditions de libération lui ordonnant de rester à l’écart des membres de la communauté LGBTQ2S+ et de leurs événements.

Derek Reimer, 36 ans, fait face à des accusations criminelles de méfait et de troubles ainsi qu’à six accusations de harcèlement en vertu du règlement sur le comportement public de la ville de Calgary.

Reimer est accusé d’avoir crié des insultes homophobes et transphobes aux enfants et aux parents qui assistaient à un événement Reading with Royalty le 25 février.

Les heures du conte familiales dans les bibliothèques publiques sont dirigées par des drag queens ou des rois locaux, et les enfants sont invités à s’habiller avec leur plus belle tenue, cape ou couronne.

Reimer dit que les conditions sont « impossibles à satisfaire »

Reimer a comparu devant le tribunal provincial la semaine dernière après son arrestation et a été libéré sous caution sur promesse de payer 3 000 $ sous deux conditions :

  • Il n’est pas autorisé à avoir de contact en personne ou sur les réseaux sociaux avec un membre identifié de la communauté LGBTQ2S+.
  • Il n’est pas autorisé à assister ou à se trouver à moins de 200 mètres d’un événement communautaire LGBTQ2S+.

Après avoir refusé de signer ces conditions, l’affaire a été renvoyée à lundi et Reimer est resté derrière les barreaux du Calgary Remand Centre.

Lundi, l’avocat de la défense Ben Allison a comparu devant le tribunal et a reporté l’affaire une semaine de plus, déclarant au juge de la cour provinciale Karim Jivraj que son client estimait que les conditions étaient « impossibles à satisfaire » et que les signer serait « inviter à une violation ».

L’avocat de la défense dit qu’il travaille sur « une voie qui, je l’espère, le protégera » et reviendra devant le tribunal à ce sujet le 14 mars.

Insultes homophobes et transphobes

Juste après 11 heures le 25 février, Reimer et d’autres « sont entrés de manière agressive dans une salle de classe de la bibliothèque », selon un communiqué du service de police de Calgary.

Ils sont accusés d’avoir « crié des insultes homophobes et transphobes aux enfants et aux parents présents, d’avoir effrayé les enfants tout en provoquant une perturbation et de refuser par la suite de partir ».

La police de Calgary a porté les accusations contre Reimer pour crimes haineux, alléguant que les infractions étaient motivées par des préjugés, des préjugés ou de la haine fondés sur les caractéristiques personnelles d’une victime.

Si Reimer est reconnu coupable, l’aspect haineux des crimes pourrait être considéré dans la détermination de la peine comme un facteur aggravant.

Amendes pouvant atteindre 10 000 $ par infraction

Reimer fait également face à six chefs d’accusation de harcèlement en vertu du règlement sur le comportement public de Calgary, qui comprend l’interdiction du harcèlement de quiconque sur la base de l’orientation sexuelle, du sexe, de l’identité de genre ou de l’expression de genre.

Chaque infraction est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 10 000 dollars et, à défaut de paiement, jusqu’à six mois d’emprisonnement, a indiqué la ville dans un communiqué.

À la suite de l’incident, la bibliothèque publique de Calgary a annoncé qu’elle reportait son événement Reading with Royalty à la Southwood Library qui avait été prévu pour la fin de semaine dernière.

« Nous restons attachés à notre partenariat avec Calgary Pride et reprogrammerons l’événement une fois que nous serons sûrs de pouvoir offrir un environnement sûr et amusant aux enfants et aux familles qui souhaitent y assister », a déclaré la bibliothèque dans un communiqué.


cbc

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