Subventionner les Kings de Los Angeles, quelle terrible idée

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Le gouvernement Legault s’est engagé à verser une subvention de 5 à 7 millions de dollars pour permettre aux Kings de Los Angeles de disputer deux matchs préparatoires à Québec en octobre 2024. C’est Dominique Ollivier qui doit être contente.
Au moment où l’ancien président du comité exécutif de la Ville de Montréal était devenu le symbole de la mauvaise gestion des fonds publics, le ministre des Finances Éric Girard a trouvé le moyen de pousser un peu plus loin, mardi, en annonçant l’attribution de cette subvention surréaliste.
Cela dit, avant de parler de la subvention des Kings de Los Angeles, permettez-moi de vous situer un peu dans le contexte en vous parlant du Tournoi Pee-Wee de Québec.
Le Tournoi Pee-wee est une véritable institution sportive, et pas seulement pour la capitale, mais pour tout le Québec. Pour preuve, l’événement vient d’être admis au Panthéon des sports du Québec. Cette compétition jouit d’une réputation extrêmement enviable sur la scène internationale. Il s’agit sans aucun doute du tournoi de hockey mineur le plus célèbre au monde.
Chaque année, le Tournoi international de hockey Pee-Wee de Québec attire quelque 200 000 spectateurs et génère environ 23 000 nuitées dans les hôtels de la région de Québec. Les études que le comité d’organisation est obligé de commander tous les trois ans montrent des retombées économiques de 14,4 millions pour la région.
Bref, le Tournoi Pee-Wee de Québec génère une manne touristique exceptionnelle. Cela vaut de l’or pour la région de Québec. Compte tenu de cette contribution exceptionnelle, combien pensez-vous que les organisateurs obtiennent en subventions du gouvernement du Québec ? Environ 250 000 $ par an.
Luc Robitaille, président des Kings de Los Angeles (2e à gauche) entouré de Martin Tremblay (à gauche), Gestev, Éric Girard, ministre des Finances du Québec, et Jonathan Julien (à droite), ministre responsable de la région de la capitale nationale
Photo : Radio-Canada
Sachant cela, comment la ministre Girard peut-elle justifier le versement de 5 à 7 millions de dollars à une équipe du LNH tenir quatre jours de camp d’entraînement et deux matchs préparatoires à Québec?
Nous sommes d’accord, personne à l’étranger ne planifiera ses vacances 2024 pour coïncider avec des matchs préparatoires entre les Kings de Los Angeles, les Bruins de Boston et les Panthers de Floride. Et encore moins début octobre !
Et comme ces matchs attireront presque tous les amateurs de hockey locaux, ils ne généreront ni tourisme ni retombées économiques. Cette subvention équivaut donc à jeter 5 à 7 millions de dollars par les fenêtres.
En conférence de presse, le ministre Girard a expliqué qu’il estime les dépenses liées à la présence des Kings entre 9 et 10 millions de dollars. Par conséquent, le ministre se dit engagé à couvrir l’excédent entre les dépenses et les revenus que généreront les deux matchs préparatoires des Kings. Ces matchs seront organisés par une filiale de Quebecor.
Autrement dit, le ministre des Finances du Québec estime que c’est une bonne idée de dépenser entre 5 et 7 millions de dollars en fonds publics pour soutenir deux non-événements qui coûteront 9 ou 10 millions de dollars à organiser et qui ne généreront que des revenus de 3 à 10 millions de dollars. 5 millions de dollars.
Nous pensons rêver.
Et quelles seront ces dépenses que l’argent des contribuables servira à couvrir ?
On parle évidemment des frais de transport et d’hébergement des Kings.
De plus, l’équipe californienne obtiendra une généreuse compensation financière pour remplacer les recettes du box-office qu’elle aurait empochée si ces matchs préparatoires avaient été présentés dans sa maison de Los Angeles, qui sera rénovée à l’automne prochain. Ici, nous parlons d’environ 5 millions de dollars américains.
Il est également prévu que les Bruins et les Panthers aient droit à une compensation financière pour se rendre au Québec. Les Panthers, qui attirent très peu de spectateurs même en saison, ont participé à un match de compétition de Kraft Hockeyville en Nouvelle-Écosse lors du dernier camp d’entraînement. Ils étaient là parce qu’il était plus rentable pour eux de jouer à Sydney que dans leur propre amphithéâtre.

Le président des Kings de Los Angeles, Luc Robitaille, et le ministre des Finances du Québec, Éric Girard.
Photo : La Presse Canadienne / Jacques Boissinot
Très sérieusement, le ministre des Finances a comparé la subvention finançant la visite des Rois aux subventions versées au Grand Prix du Canada ou à la présentation de la Coupe des Présidents (le prestigieux tournoi international de golf par équipe qui sera présenté au club Royal de Montréal). en 2024).
Les lecteurs de cette chronique savent que je suis contre toute subvention accordée aux organisations sportives professionnelles, que ce soit pour construire un stade, un amphithéâtre ou pour toute autre raison. Les citoyens ne sortent jamais vainqueurs.
Malgré cela, il est facile de comprendre que le ministre se discrédite grandement en comparant le plus grand événement touristique au Canada (le Grand Prix) avec la visite de quatre jours des Kings de Los Angeles.
Il ressemble à un type brandissant fièrement une vessie à la sortie d’un magasin de lanternes de luxe.
La ministre Girard a également tenté de justifier cette subvention indéfendable (accordée sans analyse des retombées économiques) en arguant que le Centre Vidéotron est un infrastructures exceptionnelles
et qu’il est important de le montrer et de l’utiliser
.
Quand on connaît l’histoire du Centre Vidéotron, difficile de ne pas être époustouflé.
La construction du Centre Vidéotron a déjà coûté 370 millions de dollars aux Québécois. Et depuis son ouverture, les contribuables de Québec ont dépensé plusieurs millions pour combler une partie des déficits d’exploitation déclarés par la filiale de Québecor qui gère l’amphithéâtre.
S’il faut aussi commencer à subventionner à perte la présentation de matchs de hockey inutiles dans ce même amphithéâtre, les contribuables québécois ne sont pas sortis du bois.

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