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Santé

Saviez-vous que le tabac induit 17 types de cancer ?

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66 millions d’impatients : Protéger les enfants et les jeunes du tabac est l’un des combats majeurs de la Ligue contre le cancer ?

Catherine Simonin : Assez ! Le Président de la République avait annoncé en 2021, lors de la sortie de la dernière stratégie décennale de lutte contre le cancer, qu’en 2032, nous aurons une génération sans tabac, soit moins de 5% de fumeurs pour la génération née en 2014. Il faut absolument mettre en œuvre tous les moyens possibles pour y parvenir.

Il serait déjà important de comprendre que la principale source de pollution de l’air chez les enfants est le tabagisme passif de leur entourage. Une information qui semble logique, puisque le Baromètre Cancer 2021 indique que plus de 90 % des personnes pensent que même sans être fumeur, être exposé à la fumée des autres peut provoquer un cancer. Il n’en reste pas moins, selon le ministère de la Santé, qu’un million de Français sont exposés au tabagisme passif et qu’il provoque 3 000 à 5 000 décès par an.

Par ailleurs, pour les enfants particulièrement fragiles puisque leur organisme n’est pas mature, il ne s’agit pas seulement de les protéger de la fumée de cigarette. En effet, les substances nocives qu’il contient se déposent sur les meubles, les sols et les textiles. Or, on sait que les tout-petits passent beaucoup de temps au sol et que ces substances dangereuses peuvent être absorbées par simple contact. Il est donc important de ne pas fumer du tout dans les pièces où vivent des enfants et de garder à l’esprit que même à l’extérieur, le tabagisme passif existe. Dans tous les cas, fumer devant un enfant ou un jeune normalise le tabac et réduit la perception de ses effets nocifs. Il a également été prouvé que les enfants de fumeurs sont plus susceptibles de fumer à leur tour. C’est pourquoi la Ligue se bat pour favoriser la création d’« espaces sans tabac », notamment autour des écoles et des parcs, afin que les enfants ne voient ni leurs parents ni leurs professeurs, souvent perçus comme des modèles, en matière de tabagisme. Il est essentiel de dénormaliser le tabac. Il est également important de faire enfin respecter strictement l’interdiction de la vente de tabac aux mineurs.

66 millions d’impatients : faut-il aussi pouvoir compter sur les professionnels de santé pour mener à bien la prévention anti-tabac ?

Catherine Simonin : Effectivement, il y a aussi des marges d’amélioration de ce côté-là. Le Baromètre Cancer 2021 révèle que plus des trois quarts des fumeurs interrogés déclarent que le sujet du tabac n’a pas été abordé avec un professionnel de santé au cours des 12 derniers mois. Or, une étude citée dans le baromètre précise que : « les conseils d’arrêt du tabac d’un professionnel de santé augmentent les taux d’arrêt du tabac à 6 mois d’environ 70%. « . Les médecins généralistes sont en première ligne pour participer à la prévention anti-tabac. Ils doivent noter dans le dossier de leurs patients s’ils fument, depuis combien de temps, à quelle fréquence et combien ils fument. A noter que près de 60 % des fumeurs souhaitent arrêter de fumer. et rappelons également que les consultations tabac avec un professionnel de santé qualifié sont remboursées.

Les médecins généralistes peuvent orienter leurs patients vers des tabacologues. Il existe également un accompagnement possible dans certains centres hospitaliers qui traitent les addictions ou dans plusieurs associations, comme la Ligue contre le cancer par exemple. Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer et le risque de cancer diminue même si vous arrêtez tard, après de nombreuses années de tabagisme. Il y a toujours un avantage à arrêter.

66 millions d’impatients : est-il indispensable de se faire aider pour arrêter de fumer ? Est-ce que cela va forcément engendrer du stress ?

Catherine Simonin : Il n’est en effet pas facile d’arrêter de fumer et pouvoir bénéficier d’un accompagnement est une aide précieuse. Souvent, les tabacologues sont également formés aux techniques cognitivo-comportementales adaptées au sevrage tabagique, comme la méditation de pleine conscience ou l’hypnose par exemple.

Nous savons que la nicotine crée plus de dépendance que l’héroïne. Il atteint le cerveau en 7 secondes. Le sevrage est donc souvent une période perturbante. Cependant, c’est une fausse croyance de penser que fumer réduit le stress car plus on fume, plus la dose nécessaire pour réduire le stress augmente. Or, ce cercle vicieux de dépendance devient justement source de stress et de malheur général.

J’ajoute que l’enquête que j’ai réalisée pour ma thèse de tabacologie montre que les personnes atteintes d’un cancer, sauf dans les cas de cancers du poumon et des voies aéro-digestives supérieures, sont rarement enclines à l’arrêt du tabac. Les médecins ont tendance à penser que cela représenterait pour eux une inquiétude supplémentaire dans une période déjà très difficile. Leur prise en charge du sevrage est donc moins bien organisée même s’il est par exemple prouvé que fumer lors d’un traitement par radiothérapie pour un cancer du sein augmente le risque de développer ultérieurement un cancer du poumon.

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