Saint-Merry, une communauté hors les murs depuis deux ans

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Depuis deux ans, toute une communauté est sans église fixe : le 1er mars 2021, Mgr Michel Aupetit, alors archevêque de Paris, met fin au centre pastoral Saint-Merry, lieu expérimental initié par le cardinal François Marty en 1975 à la suite du Concile Vatican II. La mission confiée à cette paroisse au cœur de Paris, non loin du Centre Pompidou, était « inventer et expérimenter de nouvelles formes de présence ecclésiale » dans la ville.
Décision radicale
Lieu de dialogue entre l’art et la foi, espace de solidarité, équipe d’initiatives liturgiques : Saint-Merry était moins une paroisse qu’un lieu d’Église accueillant des personnes blessées par l’institution ecclésiale, des divorcés remariés, des personnes homosexuelles, etc. Au fil du temps, des tensions peut avoir surgi dans un lieu en cogestion entre clergé, paroissiens, membres plus ou moins anciens de la communauté. Ce qui aux yeux de Mgr Aupetit avait justifié une décision radicale en confiant la paroisse de Saint-Merry à la communauté de Sant’Egidio et en prononçant la dissolution du centre pastoral Saint-Merry.
Les membres actifs dudit centre, militants convaincus d’une Eglise des baptisés, héritiers laïcs de Vatican II, ont voulu poursuivre l’aventure spirituelle d’une communauté hors les murs. Mais pas sans vie : même si la pandémie a contraint tout le monde à recourir aux outils numériques, Saint-Merry-Hors-les-Murs a profité de cette nouvelle maîtrise technologique pour développer les échanges sur Internet et les visioconférences. Reste l’espoir, après deux ans, de poser ses valises, une demande faite à Mgr Laurent Ulrich, le nouvel archevêque de Paris.
Adhésion
Ce dernier a désigné comme interlocuteur Emmanuel Tois, vicaire général du diocèse. A sa demande, la commune de Saint-Merry-Hors-les-Murs a précisé son projet pastoral, « dans l’espoir qu’elle inspire une mission confiée par l’archevêque, dans un lieu touché »confirme une déclaration de la communauté hors les murs : « Le dialogue s’établit dans la confiance, mais à un rythme qui passionne les membres d’une communauté qui ne cesse de manifester son appartenance à l’Église de Paris. »
Église nomade néanmoins, Saint-Merry-Hors-les-Murs était parfois accueillie dans certaines paroisses de Paris, pour une célébration eucharistique mensuelle, pour célébrer Noël et Pâques. Trois dimanches sur quatre, une rencontre autour de la Parole est organisée en visio, ainsi qu’une dizaine de visio-débats sur l’avenir de l’Eglise et la synodalité. « C’est dans cette espérance d’une Église synodale que la communauté de Saint-Merry attend de se voir bientôt confier une mission, un lieu pour l’exercer, un prêtre pour l’accompagner », disent les membres de la communauté.
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