Rose-Marie Perreault dans la peau d’une pionnière inconnue


Les films biographiques sur les femmes qui ont marqué le Québec se comptent sur les doigts d’une main. En se glissant dans la peau de Victoire Du Sault, la première femme à avoir travaillé comme cordonnière au Québec au 19e siècle, Rose-Marie Perreault se réjouit de pouvoir faire la lumière sur la vie de cette « féministe méconnue » qui était « en avance sur son temps. »

En entretien à Enregistrerquelques jours avant la sortie du drame d’époque le cordonnier, dans lequel elle tient le rôle-titre, la comédienne de 28 ans n’hésite pas à qualifier Victoire Du Sault de « pionnière, visionnaire et avant-gardiste ». Pourtant, peu de gens connaissent la vie de cette femme qui a marqué à sa manière l’histoire du Québec.

Réalisé par François Bouvier (Le Bolduc) d’après le scénario de Sylvain Guy (aveux, Louis Cyr), série historique le cordonnier retrace le parcours de cette femme d’affaires qui est à l’origine de la fortune des Dufresne, mieux connus pour le château qui porte leur nom dans Hochelaga-Maisonneuve.

Le film, qui s’inspire d’une série de romans du même titre de Pauline Gill, s’attarde également sur les histoires d’amour tumultueuses de cette femme passionnée et fougueuse.

Rose-Marie Perreault a su, en 2018, que François Bouvier voulait lui confier le personnage de Victoire Du Saut dans le cordonnier.


Rose-Marie Perreault dans le film Le Cordonnier.

Photo publiée avec l’aimable autorisation des Films Opale

Rose-Marie Perreault dans le film Le Cordonnier.

« Nous étions au Festival d’Angoulême pour présenter le film Le Bolduc [dans lequel elle jouait la fille de La Boduc]. François m’a dit qu’il tenait vraiment à moi pour un rôle et qu’il allait m’envoyer le scénario », se souvient-elle.

En lisant le scénario, mais aussi les deux premiers romans de la série de Pauline Gill, l’actrice est tombée amoureuse du personnage de Victoire du Sault.

« Il y a quelque chose de rebelle chez elle qui me fascinait et c’était super amusant à jouer », dit-elle. Elle a eu un peu de soutien de certains de ses proches comme sa mère [campée dans le film par Anick Lemay] et George-Noël Dufresne [Pierre-Yves Cardinal]. Mais la plupart du travail, elle l’a fait par elle-même et elle a réussi à fonder un empire. »

Un premier grand rôle

Qui dit drame historique dit reconstruction d’époque. Arrivée sur le plateau du film pour la première fois, Rose-Marie Perreault se dit époustouflée par le travail accompli par la directrice artistique Marie-Claude Gosselin pour recréer le Québec au milieu du 19e siècle.

« C’est formidable d’arriver sur un plateau et de découvrir un univers qui semble avoir été créé pour vous. C’est comme si nous étions catapultés dans un autre espace-temps. Et c’est une équipe qui travaille en amont c’est super. Je crois que j’ai eu dix essayages avec Marianne Carter, la costumière.

« C’est un beau portrait du Québec de l’époque, mais en même temps, Victoire est un personnage très contemporain. Son histoire, ses envies et ses passions sont très contemporaines. Mais elle a malheureusement vécu contre son temps dans le sens où elle n’acceptait pas les codes qui lui étaient imposés. Elle a réussi à se frayer un chemin, hors des sentiers battus. »

Après avoir joué un petit rôle dans Les démons de Philippe Lesage, Rose-Marie Perreault a été révélée sur grand écran en 2017 dans le film faux tatouages, de Pascal Plante. Sa carrière décolle rapidement. On l’a vu au cinéma dans les films Le Bolduc Et Une révisionet à la télé, dans la série Le monstre et la série télévisée française Germinaldiffusé sur la chaîne France 2.

« C’est vrai que beaucoup de belles choses me sont arrivées en peu de temps. Je ne suis jamais plus heureuse que lorsque je me retrouve sur un plateau de tournage, donc j’ai envie que ça continue comme ça », conclut l’actrice.

Le film le cordonnier sort en salles le 17 mars.



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