Rôle de David Johnston dans Mission Impossible

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David Johnston peut avoir l’impression d’avoir joué un rôle de camée dans la prochaine suite de Mission Impossible. Cela, après tout, semble être l’ampleur du défi auquel il est confronté en tant que rapporteur spécial pour enquêter sur l’ingérence électorale.

Mercredi, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que Johnston avait accepté la position d’examiner les rapports d’ingérence électorale dans le but de «protéger et de renforcer la confiance des Canadiens dans notre démocratie».

Une telle annonce aurait dû arriver beaucoup plus tôt. En essayant initialement de détourner et de minimiser les préoccupations croissantes de l’ingérence électorale, les libéraux ont perdu du temps qui aurait plutôt pu être utilisé pour répondre de manière significative aux inquiétudes.

En l’absence d’action gouvernementale, les inquiétudes ont augmenté, tout comme les accusations selon lesquelles les libéraux temporisaient délibérément parce qu’ils étaient les supposés bénéficiaires des tentatives de Pékin de gerrymander les élections. Le chef conservateur Pierre Poilievre est allé jusqu’à remettre en question la loyauté de Trudeau envers le Canada.

Confrontés à un goutte-à-goutte constant de révélations, la situation exigeait quelque chose de plus substantiel que la défense des libéraux selon laquelle la structure actuelle des comités et les examens de la sécurité nationale étaient des fils-pièges adéquats pour sonner l’alarme.

Entrez l’homme qui, de 2010 à 2017, a été le 28e gouverneur général du Canada. Presque immédiatement, la nomination de Johnston est dénoncée par les conservateurs. Sur Twitter, le député conservateur Jasraj Singh Hallan (Calgary Forest Lawn), porte-parole du parti en matière de finances, a rejeté Johnston comme « un autre libéral au hasard ». Il est difficile de dire si les députés de l’opposition cherchent vraiment des réponses sur le dossier électoral ou veulent simplement marquer des points partisans bon marché.

L’atmosphère politique est maintenant si toxique qu’il est difficile d’imaginer que n’importe quel candidat pour le rôle aurait été jugé acceptable. À notre avis, Johnston, avec son bilan de service public, a l’intégrité, la crédibilité et les compétences nécessaires. Ce professeur de droit constitutionnel et juriste a été principal à l’Université McGill et recteur à l’Université de Waterloo. Il a rédigé le mandat de l’enquête sur les relations entre Brian Mulroney et l’homme d’affaires allemand Karlheinz Schreiber. Sa nomination au poste de gouverneur général a été faite par l’ancien premier ministre Stephen Harper.

En tant que rapporteur, le gouvernement a déclaré que Johnston aura un « mandat étendu pour enquêter sur l’ingérence étrangère lors des deux dernières élections générales fédérales et faire des recommandations d’experts sur la façon de protéger davantage notre démocratie et de maintenir la confiance des Canadiens en elle ».

Tout cela est une réponse aux informations selon lesquelles Pékin a mené une campagne pour influencer et interférer dans les élections fédérales de 2019 et 2021. Il est important de se rappeler que bien que l’interférence ait été identifiée, elle n’a pas atteint le niveau d’influence sur le résultat. Mais cela ne diminue en rien les inquiétudes concernant une ingérence potentielle ni ne répond à la question de savoir si le système électoral du Canada est entièrement protégé contre de futures tentatives d’ingérence.

Dans son rôle, Johnston évaluera le travail de deux examens déjà en cours. Le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement examine l’ingérence étrangère dans les élections fédérales et l’Agence de surveillance de la sécurité nationale et du renseignement (NSIRA) examine comment les agences de sécurité nationale du Canada ont géré ces menaces.

Johnston doit avoir un large pouvoir pour faire ses propres enquêtes. En particulier, la réponse du gouvernement libéral aux préoccupations d’ingérence doit faire partie de ses attributions. Que savaient-ils et quelles mesures ont-ils prises ?

Johnston doit également trouver une solution au secret qui a caché des détails aux Canadiens, leur refusant la possibilité de se faire leur propre opinion sur l’étendue de l’ingérence électorale. Si les Canadiens veulent être convaincus que les élections sont libres et équitables, ils devront voir cette preuve par eux-mêmes.

Cette question inquiétante pourrait encore nécessiter une enquête publique pour assurer la transparence, la responsabilité et la réponse nécessaires aux futures menaces électorales. Pour l’instant, nous attendrons l’évaluation de Johnston.

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