qu’est-ce qui change cette année?

La déclaration que les propriétaires de biens immobiliers doivent effectuer auprès de l’administration fiscale, avant le 30 juin, permettra à l’Etat d’identifier les logements soumis à la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
Ils échappent en effet à la réforme gouvernementale, lancée en 2018, supprimant la taxe d’habitation sur les résidences principales.
Suppression de la taxe sur les résidences principales pour tous les ménages
La taxe d’habitation sur les résidences principales a été supprimée en 2020 pour 80 % des Français les moins aisés, après une baisse de 30 % en 2018, puis de 65 % en 2019.
En 2021, les contribuables encore assujettis à cet impôt local ont bénéficié d’une réduction de 30 %. En 2022, cet allégement était de 65 % pour les foyers fiscaux non encore exonérés.
En 2023, la taxe d’habitation sur les résidences principales sera totalement supprimée. Plus aucun contribuable ne le paie.
Logement inoccupé : la taxe d’habitation sur les logements vacants
Si le logement est inoccupé depuis au moins deux ans au 1euh janvier de l’année d’imposition, hors zone tendue, son propriétaire peut alors être assujetti à la taxe d’habitation sur les logements vacants (THLV). Il appartient à la municipalité de décider de sa création.
La taxe est calculée sur la valeur locative du bien, et le taux de la taxe est voté par les communes. Celles-ci avaient la possibilité d’augmenter leur tarif jusqu’au 28 février.
La taxe d’habitation sur les résidences secondaires, toujours en vigueur
Tout propriétaire d’une résidence secondaire (bien meublé autre que sa résidence principale) au 1euh Janvier de l’année d’imposition doit payer la taxe d’habitation pour ce logement.
Son montant est calculé en fonction des valeurs locatives cadastrales du bien et de ses dépendances, par application des tarifs votés par les collectivités locales. Elle n’est donc pas la même d’une ville à l’autre.
Aucune indemnité (selon l’âge du propriétaire, ses revenus, etc.) ne peut être appliquée. Mais des dérogations sont possibles sous certaines conditions.
Report de la surtaxe sur les résidences secondaires
La loi de finances pour 2023 a prévu d’étendre le nombre de communes ayant la possibilité d’instaurer une surtaxe sur les résidences secondaires. En effet, dans les communes de plus de 50 000 habitants présentant un fort déséquilibre entre l’offre et la demande de logements, le conseil communal peut appliquer, sur délibération, une majoration de la part de contribution de la taxe d’habitation qui lui est due. pour les résidences secondaires. Cette surtaxe peut aller de 5% à 60%.
En 2022, selon la Direction générale des finances publiques (DGFiP), sur les 1 136 communes éligibles, 255 ont appliqué la surtaxe (dont 28,6 % au taux maximum de 60 %).
Enfin, la parution du décret autorisant davantage de communes à appliquer cette augmentation (ce qui aurait porté le chiffre à 5.000 au total) ne sera publiée qu’au printemps (au lieu de mi-février) pour une entrée en vigueur en 2024. Les délais étaient apparemment trop court pour mettre en œuvre la mesure.
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