Pierre Fitzgibbon annonce un nouvel appel d’offres pour 1500 MW d’énergie éolienne


Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le Québec met la table pour satisfaire l’appétit de kilowatts des consommateurs résidentiels, industriels, institutionnels et commerciaux.

À peine 24 heures après qu’Hydro-Québec a annoncé sept projets retenus, majoritairement éoliens, pour la production de 1 300 mégawatts, le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a annoncé jeudi un nouvel appel d’offres d’Hydro-Québec pour 1 500 mégawatts supplémentaires de énergie éolienne.

Le plus simple en premier

S’adressant aux participants d’un forum organisé par l’Association de l’industrie électrique du Québec, M. Fitzgibbon a précisé que les besoins en électricité au Québec sont pressants et que les projets de ce nouvel appel d’offres seront tous situés dans des zones où le réseau de transport d’électricité de la société publique est accessible. L’énergie, qui doit être disponible entre le 1er décembre 2027 et le 1er décembre 2029, se traduira par une puissance d’environ 4,7 TWh d’ici 2029.

En point de presse par la suite, M. Fitzgibbon a précisé que la proximité requise vise à aller au plus urgent, ce qui ne peut se faire dans les vastes territoires nordiques : « J’étais en territoire inuit la semaine dernière. Il y a du vent, mais les lignes de transmission doivent être augmentées.

plus loin, plus tard

« Avec Hydro-Québec, on regarde deux choses : quels projets peut-on faire rapidement pour les raccorder au réseau – ce qu’on a vu aujourd’hui et il y en aura d’autres – mais en plus de ça, il faut aller sur des territoires plus éloignés et travaux sur les lignes de transmission (…) Nous regardons où nous pouvons mettre des éoliennes avec beaucoup de vent et comment nous allons les connecter, ce qui nécessitera des investissements, nous devrons travailler sur des projets de lignes de transmission », a-t-il reconnu .

Pierre Fitzgibbon a rappelé à son auditoire et répété plus tard en mêlée de presse que l’ère des excédents est révolue et que la croissance de la demande est inéluctable dans un contexte d’électrification, de transition énergétique et de décarbonation de l’économie. .

Une demande pressante

M. Fitzgibbon n’a pas manqué de rappeler que le chiffre de 23 000 MW de demande de la grande industrie représente un trop gros morceau pour Hydro-Québec : « Actuellement, nous n’avons pas cette capacité, alors il faut choisir. »

« Quand on parle par exemple de gros projets industriels, je parle à tous les acteurs et je leur dis que ce n’est pas disponible maintenant, mais ce le sera un jour. »

L’objectif à court terme du gouvernement est de doubler la puissance éolienne installée au Québec. Plus de 40 parcs éoliens, représentant près de 4 000 MW d’énergie éolienne, sont actuellement en service au Québec. Cependant, cet objectif est beaucoup plus ambitieux à long terme et vise à quadrupler cette puissance d’ici 15 ans.

La nécessaire acceptabilité sociale

Pour Pierre Fitzgibbon, l’acceptabilité sociale devrait être au rendez-vous puisqu’il entend profiter au maximum au Québec et aux communautés concernées. Ainsi, les nouveaux projets doivent être réalisés avec environ 50 % de participation locale et le contenu québécois doit atteindre environ 60 % des dépenses globales.

Il sera également impératif de développer ces projets en accord et avec la participation des communautés autochtones.

Hydro-Québec entend augmenter sa capacité selon trois axes : d’une part, des investissements dans les énergies vertes comme l’éolien, le solaire, l’hydrogène vert et le gaz naturel renouvelable. Deuxièmement, en modernisant les turbines de ses barrages pour augmenter leur production et, troisièmement, grâce à la conservation de l’énergie.

Mieux isoler les maisons anciennes

« Le kilowattheure le moins cher est celui que nous économisons », a déclaré le ministre. Il a par la suite reconnu en mêlée de presse à la presse que l’une des principales sources de déchets et l’un des potentiels d’économies les plus intéressants se trouve dans l’amélioration de l’enveloppe thermique de plusieurs maisons anciennes au Québec, dans le secteur résidentiel.

Interrogé sur la possibilité de soutenir significativement les propriétaires de maisons anciennes qui, même si les travaux sont subventionnés à 20, 30 voire 50%, n’ont souvent pas les moyens d’assumer le reste de la facture considérable que représentent les nouvelles fenêtres et l’isolation des Dans l’enveloppe, Pierre Fitzgibbon a laissé entendre que ce genre de démarche était déjà dans les cartons : « Je pense qu’on n’aura pas le choix de le faire (…) qu’il faut le faire. Je n’ai pas les programmes et je pense qu’Hydro-Québec se penche aussi là-dessus, mais il faut commencer par là.




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