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Science et technologie

Photographier l’univers depuis un observatoire… dans votre cabanon

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Guy Campeau a récemment accueilli Le soleil sur son vaste terrain boisé à Sainte-Brigitte-de-Laval, à 30 minutes au nord de Québec, pour une visite de ses installations surprenantes. De l’extérieur, on ne voit qu’un simple cabanon d’environ neuf mètres carrés (96 pieds carrés), recouvert du même matériau que la résidence, à quelques mètres d’un petit lac pittoresque.

Cependant, une fois la porte ouverte et le toit coulissé, l’histoire devient complètement différente. Trois télescopes impressionnants sont cachés dans cet espace face à la grotte d’Ali Baba : un « Astro-Tech AT70 ED, de 70 mm de diamètre et de focale de 420 mm ; un Astro-Tech AT130 EDT, diamètre de 130 mm et focale de 910 mm ; puis un Ioptron, type Ritchey-Chrétien à réflecteur miroir, diamètre 150 mm, focale 1295 mm ».

Longs comme un bras, ces télescopes sont autoguidés pour trouver eux-mêmes des objets dans le ciel, sont reliés à de nombreux fils, sont reliés à des mini-ordinateurs, et sont même équipés d’un système de refroidissement pour assurer une qualité d’image irréprochable. Le tout dans un hangar, quoi qu’il arrive !

« Avoir un observatoire dans son jardin est le rêve de tout amateur d’astrophotographie ! » raconte le jovial homme de 58 ans, expert en sinistre de profession. « L’avantage, c’est la proximité et la simplicité. J’ai accès à tout sans avoir à retirer, installer et régler tout mon matériel à chaque fois. »

Ce grand-père n’est pas le seul passionné d’astronomie à posséder sa propre tour de guet spatiale chez lui. Certains surmontent même le leur d’un dôme tournant, comme ceux des grands observatoires d’Hawaï, entre autres. Ceci dit, si ce type de construction ne fait pas exception, il est loin d’être courant, même chez les amateurs de ciel étoilé.

Le retour d’une grande passion

M. Campeau a construit cette cabane — assez grande pour trois personnes — à l’été 2021, pendant la pandémie. Il se replonge alors dans une passion pour l’astronomie qui le hante depuis l’âge de 14 ans, lorsqu’il reçoit son premier télescope pour Noël. « Rien qu’avec ça, j’ai pu voir les cratères de la Lune, les anneaux de Saturne, Jupiter et ses lunes. Déjà, j’étais fasciné ! »

Nous déplaçons le toit de l’observatoire, effectuons quelques réglages à la main, puis rentrons chez nous pour continuer une nuit d’astrophotographie…

Cette fois, l’observatoire qu’il a construit – avec l’aide d’un ami – n’a rien à voir avec le simple abri fait d’une bâche bleue de sa jeunesse. Il a creusé deux trous dans le sol de plus d’un mètre de profondeur, suffisamment pour atteindre la roche, puis a coulé du béton dans deux longs moules de coffrage cylindriques. Ces supports solides assurent une stabilité optimale aux télescopes, dont les images peuvent être gâchées par la moindre vibration.

Le reste de la cabane a ensuite été érigé autour de ces poteaux en béton. Y compris le toit plat sur toboggans autoportants qui offre une vue dégagée sur le ciel. Sans oublier les caméras de surveillance qui espionnent les alentours, une question de sécurité.

Dans le confort de votre salon

Oubliez l’idée romantique d’observer les étoiles en plein air jusqu’aux petites heures de la nuit. Lorsque vous vous équipez ainsi que M. Campeau, des images de l’univers viennent à vous.

En effet, son installation lui permet de programmer des séances de photographie – dont les durées d’exposition peuvent nécessiter plusieurs heures – depuis son salon. Il prévoit même parfois une nuit d’observation via son ordinateur ou son appareil mobile, puis se plonge dans un film et se couche. Le lendemain matin, des photos d’une nébuleuse ou d’une galaxie l’attendent patiemment sur son ordinateur.

La nébuleuse de la Tête de Cheval, dans la constellation d'Orion, photographiée par Guy Campeau.
Messier 51, aussi appelé la Galaxie Whirlpool, photographié par Guy Campeau.

Seul problème avec cet automatisme : la pluie. Des gouttes d’eau endommageraient son coûteux équipement, alors M. Campeau surveille de près les conditions météorologiques lors des environ 75 nuits d’observation que Dame Nature lui accorde au cours de l’année. De plus, une station météorologique — capable de fermer automatiquement le toit du hangar — pourrait être le prochain ajout à son observatoire fait maison.

Une question de plaisir et de fierté

Une fois captées les images d’objets situés à des années-lumière de Sainte-Brigitte-de-Laval, beaucoup de travail attend encore l’astrophotographe. « Prendre des images n’est qu’une partie de l’observation. Le traitement des images sur ordinateur est également important pour optimiser ce que nous avons photographié », indique le musicien et passionné de plongée.

Une dernière question, incontournable : pourquoi se donner tant de mal — et dépenser tout cet argent — pour prendre soi-même des photos que l’on pourrait facilement trouver sur Internet ?

« Excellente question, je me la pose souvent ! ricane Guy Campeau. C’est la satisfaction d’avoir pris la photo moi-même, d’avoir choisi mon cadrage et mon réglage, d’avoir mesuré les couleurs. En gros, je le fais pour le plaisir de dire que c’est moi qui ai réussi à prendre cette photo de chez moi ! »

En plus de la fierté de profiter d’un observatoire… dans votre cabanon !

La Nébuleuse de l'Âme, ou IC 1848, photographiée par Guy Campeau.

À LA LUMIÈRE DES VILLES

C’est bien connu : la lumière des villes et de leurs banlieues éclaire tellement le ciel que peu d’étoiles parviennent à rester visibles à l’œil nu. Pourtant, il n’est plus nécessaire d’échapper à la pollution lumineuse des villes pour admirer le firmament nocturne…

« Nous avons désormais accès à des filtres antipollution hautement spécialisés, qui éliminent les longueurs d’onde de la lumière artificielle produite par les humains, mais laissent passer la lumière naturelle. C’est cher, mais cela permet de photographier les nébuleuses depuis le centre-ville aussi clairement que si vous étiez au milieu d’un désert d’Arizona ! » assure Guy Campeau.

Guy Campeau est pleinement revenu à sa passion pour l'astrophotographie.

CINQ CONSEILS POUR ADMANDER LE CIEL DEPUIS VOTRE JARDIN

Bien qu’ils soient fascinants, les télescopes coûteux et les « observatoires cabines » ne sont pas indispensables pour admirer le ciel étoilé depuis son jardin, même en ville.

1) Commencez à l’œil nu

Même sans instrument, vous pourrez observer la Lune, les planètes et plusieurs constellations pour d’abord apprendre à vous repérer dans le ciel. «Tout dépend du temps que vous souhaitez y consacrer, de votre savoir-faire et de votre patience», explique l’astrophotographe, astrophysicien et directeur du Planétarium de Montréal, Olivier Hernandez. « En ville, c’est plus compliqué. Le dôme lumineux cache complètement la luminosité des étoiles, mais vous pouvez toujours y faire des choses. »

2) Essayez de bonnes jumelles

Pour voir plus, on s’équipe d’« une bonne paire de jumelles basiques, ce qu’on appelle 8×50, largement suffisantes pour observer plein d’objets dans le ciel », assure le scientifique. Un trépied qui supporte le poids des jumelles et les maintient dans une position fixe est également important. « À ce stade, nous pouvons voir la galaxie d’Andromède, voisine de notre Voie lactée, et des points lumineux qui sont en réalité des étoiles doubles en été. »

3) Logiciel à télécharger

De nombreuses applications téléchargeables sur un smartphone – parfois même gratuites – permettent de scruter le ciel en réalité augmentée, c’est-à-dire en superposant des informations astronomiques sur l’image réelle affichée à l’écran. « C’est utile pour retrouver des objets, même sans les voir. Ensuite, on sort les jumelles et on vise dans la bonne direction. » Ces applications (Star Chart, Sky Tonight, Star Walk, entre autres) permettent par exemple de retrouver des amas globulaires, c’est à dire des amas d’étoiles anciennes situés aux abords de notre galaxie.

4) Si vous avez de l’argent…

« Il est important de passer par les étapes précédentes avant de se lancer trop vite et de dépenser de l’argent pour rien », conseille le directeur du Planétarium. Cela dit, un petit télescope vendu entre 400 et 500 dollars vous permettra d’y fixer un appareil photo pour capturer des images de la Lune, des planètes, de la nébuleuse d’Orion ou d’Andromède.

Un budget plus généreux permettra de prévoir des équipements capables de suivre les mouvements de la Terre, de prendre des images directement, de pointer automatiquement le télescope, etc. Ici, on parle d’au moins 5 000 $. Pour le reste, le ciel est la limite

5) Restez au chaud…

Dernier conseil indispensable : prévoyez des vêtements chauds et votre boisson préférée (chaude également) lors des nuits d’observation. « Pour avoir des yeux d’enfant en regardant le ciel sous le climat québécois, il faut persévérer avec un manteau, des mitaines et un chapeau ! » dit M. Hernandez.

La nébuleuse du Balai des Sorcières, également appelée NGC 6960, photographiée par Guy Campeau.

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