où est la préservation du bouclier anti-UV ?
Le samedi 16 septembre est la Journée internationale pour la protection de la couche d’ozone, un événement institué par l’ONU en 1994. C’est l’anniversaire de la signature du Protocole de Montréal, paraphé le 16 septembre 1989. Le thème de cette année est « Protocole de Montréal : préserver la couche d’ozone et atténuer le changement climatique. »
Cette couche située à environ 25 kilomètres au-dessus de la Terre agit comme un bouclier contre le rayonnement solaire et évite la surexposition aux rayons UV nocifs pour les êtres vivants. Elle nous protège, entre autres, des cancers de la peau et même de la cataracte.
Le trou d’ozone en voie de guérison
La couche d’ozone a été fortement endommagée par l’activité industrielle, notamment par les émissions de gaz tels que les chlorofluorocarbures (CFC) utilisés dans l’industrie de la réfrigération. « Depuis les années 1980, des alertes concernant des dysfonctionnements de la couche d’ozone ont été lancées » se rapporte à La Croix Sophie Godin-Beekman, directrice de recherche au CNRS et présidente de la Commission internationale de l’ozone (COI).
Un rapport publié par l’ONU en janvier dernier indiquait que la couche d’ozone est en train de disparaître et qu’elle devrait se reconstituer complètement d’ici 40 ans. « Nous sommes complètement sur une dynamique positive » assure le spécialiste. « Le trou dans la couche d’ozone pourrait retrouver sa taille des années 1980 d’ici 2060-2070 », assure le CIO dans son communiqué. Selon l’Organisation, « 99 % des produits appauvrissant la couche d’ozone ont été progressivement éliminés ».
La coopération internationale, ça marche !
À l’occasion de la Journée mondiale de l’ozone, le monde célèbre le Protocole de Montréal qui contribue à rendre le refroidissement plus efficace sur le plan énergétique, plus écologique et plus accessible grâce à son Amendement de Kigali.
Thème:
Protocole de Montréal : réparer la couche d’ozone et réduire le changement climatique. pic.twitter.com/jC4xy5pGEo—L’hon. Ibrahim Mahdi (@IbrahimDiplomat) 14 septembre 2023
Le rapport d’évaluation des Nations Unies attribue ces progrès à l’Amendement de Kigali conclu en 2016 et qui complétait le Protocole de Montréal. « L’impact du Protocole de Montréal sur l’atténuation du changement climatique ne peut être surestimé. Au cours des 35 dernières années, le Protocole est devenu un véritable fer de lance de la défense de l’environnement. »a déclaré Meg Seki, secrétaire exécutive du Secrétariat de l’ozone du Programme des Nations Unies pour l’environnement.
Restez vigilant
Même si la barrière protectrice montre des signes de rétablissement, Sophie Godin-Beekman appelle à la prudence : « L’équilibre de la couche d’ozone est fragile, il faut toujours continuer à le surveiller ». Pour cause, même si la plupart des produits chimiques nocifs pour la couche d’ozone ont été interdits, ils ont une durée de vie très longue. « environ 50 à 100 ans »précise le chercheur.
Pour remplacer ces substances nocives pour notre santé et l’écosystème, les autorités ont progressivement mis en place des substituts comme les hydrofluorocarbones (HFC) inscrits sur la liste du protocole de Kyoto. Le HFC est particulièrement utilisé dans les systèmes de climatisation.
Ces substituts ont peu ou pas d’impact sur l’ozonosphère mais restent des gaz à effet de serre. Ces gaz sont notamment responsables du réchauffement climatique. « La nouvelle gamme de substituts détruit moins la couche d’ozone mais nous pousse désormais à aborder la question climatique »indique Sophie Godin-Beekman.
Fr1