Nouvelles allégations de « nature sexuelle » sous enquête à la LHJMQ

La Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a lancé une enquête indépendante sur des allégations de « nature sexuelle » pour des actes qui auraient été commis au sein d’une de ses équipes dans les années 1990, a révélé mardi le commissaire. intérimaire de circuit, Martin Lavallée.
M. Lavallée était de retour devant la commission parlementaire qui examine les révélations de violence lors d’initiations dans le monde du hockey junior et possiblement dans d’autres sports.
Interrogé pour savoir s’il avait récemment pris connaissance de cas de bizutage, le dirigeant de la LHJMQ a indiqué avoir été informé le week-end dernier d’allégations à « caractère sexuel » pour des actions qui auraient eu lieu durant « la première moitié des années 1990 ».
« Lorsque j’ai été informé de la situation, nous avons mené une quête d’informations, ce qui nous a rapidement conduits à mettre en place une enquête indépendante pour nous assurer d’aller au fond des choses », a-t-il déclaré. a-t-il affirmé devant les parlementaires de l’Assemblée nationale.
M. Lavallée a refusé de nommer l’équipe visée par cette enquête et n’a pas précisé davantage le contexte des allégations.
Il occupe le poste de commissaire de la LHJMQ par intérim depuis la démission soudaine de Gilles Courteau plus tôt ce mois-ci.
M. Courteau a pris sa retraite après plus de 35 ans à la barre du circuit. Il s’est retrouvé dans la tourmente suite à sa comparution au début des travaux de la commission en février dernier. M. Courteau a été accusé de s’être parjuré lors de son témoignage.
Depuis cette première comparution, la LHJMQ a poursuivi ses efforts pour briser la culture du silence et prévenir le bizutage dans ses rangs, a indiqué mardi M. Lavallée. Selon lui, le « changement est lancé de manière irréversible et dans le bon sens ».
M. Lavallée a indiqué que le comité indépendant du programme d’aide aux joueurs a entrepris l’élaboration d’un plan d’action visant à mieux prévenir et traiter les comportements inappropriés ainsi que la violence à caractère sexuel. L’approche prévoit un processus de plainte indépendant et un «code de vestiaire» sur les actions interdites à partir de la saison prochaine.
La Ligue a également rencontré tous les propriétaires des clubs afin qu’ils comprennent le sens du changement à venir, ainsi que les directeurs généraux et les entraîneurs-chefs de chacune des équipes, a mentionné M. Lavallée. Il précise qu’il a personnellement rencontré tous les joueurs actifs pour leur expliquer le comportement attendu d’eux.
« Je leur ai rappelé qu’ils ne devaient jamais hésiter à dénoncer tout acte répréhensible dont ils auraient été témoins ou victimes », a déclaré M. Lavallée.
Les audiences devant la Commission de la culture et de l’éducation découlent de récentes révélations d’initiations violentes au hockey junior, incluant des violences sexuelles, des actes de discrimination et d’autres formes d’abus.
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