Ma vie au cinéma : la culture de l’engagement par Carla Beauvais

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Diversité et inclusion sont les mots d’ordre de Carla Beauvais, coordonnatrice de la Table ronde du Mois de l’histoire des Noirs depuis plus de 10 ans. Et elle a co-fondé la Fondation Dynastie, organisatrice du gala du même nom, le 7e édition du gala de la culture qui aura lieu le 1euh avril. Projecteur…

Carla, quel est votre premier souvenir d’un cinéma ?

Mes parents n’avaient pas le temps de nous emmener au cinéma en famille. La seule chose dont je me souviens, c’est la première fois que je suis allé au cinéma tout seul. Je devais avoir environ 16 ou 17 ans et j’étais super content de payer avec mon propre argent, d’avoir mon pop-corn, etc. Mais c’est tout ce dont je me souviens ! Je ne me souviens pas du film que j’ai vu.

Quel a été votre premier film phare ?

Ça, je m’en souviens pourtant ! Ce n’est pas un film, c’est une série et il s’agit de Racines. Je l’ai vue très très jeune. J’ai été traumatisé à vie. Oui, on entend parler d’esclavage dans les manuels scolaires, mais voir cette souffrance sur des corps qui me ressemblent… Ça m’a marqué à vie. Je me souviens aussi des grandes discussions existentielles que j’ai eues avec mon père sur le « pourquoi ? Pourquoi nous font-ils ça ? » Et ça a ouvert la porte à toutes sortes de discussions sur l’histoire d’Haïti puisque je suis haïtien.

Et un plus récent ?

Ce qui me choque le plus, ce sont les films qui me rappellent ma propre existence. Je suis capable de me connecter avec la souffrance que je vois à l’écran, les films qui m’ont le plus marqué sont toujours de cet ordre. Un film récent est Apatridesde Michèle Stephenson, sorti en 2020. Il s’agit d’un documentaire de l’ONF et le réalisateur suit une avocate dominicaine qui se bat pour la reconnaissance des droits des Haïtiens qui travaillent dans les bateyes [NDLR: les campements des coupeurs de canne à sucre] en République dominicaine.

Un acteur ou une actrice dont le talent vous passionne ?

Denzel Washington! Je trouve qu’il a une capacité unique à livrer ses personnages.

Qui a été votre premier « coup de pied » au cinéma ?

Mon Dieu! J’ai beaucoup hésité, mais je dois me rendre à l’évidence, comme beaucoup de jeunes filles de ma génération, c’était Patrick Swayze dans danse lascive (danse sale). Je pense que le coup final a été quand il l’a fait mon fantôme d’amour! C’était un acteur charismatique, qui avait quelque chose de spécial, j’aime beaucoup danser et danse lascive fait partie de mes films cultes.

La bande-son écoutée pendant votre adolescence ?

Pour moi, c’était la bande originale de Kraked Unit pour Paris par Cédric Klapisch. Je l’ai écouté au moins 100 000 fois en ligne. Kraked Unit a collaboré à presque tous les films de Klapisch et ce groupe a une façon très particulière d’arranger. J’ai vraiment abusé pour la bande originale de Paris.

Si tout était possible, un réalisateur mort ou vif que vous aimeriez inviter au cinéma ? Et que verriez-vous ?

Ce ne serait pas seulement pour aller au cinéma, mais j’aimerais beaucoup rencontrer Raoul Peck, qui a notamment réalisé le documentaire nominé aux Oscars « Je ne suis pas ton nègre ». Raoul Peck est un grand cinéaste haïtien. Il a une façon très particulière de parler de l’histoire sans propagande, il a toujours un regard intérieur.



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