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Nouvelles canadiennes

L’Europe cherche un accord sur les migrants

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Marseille est une ville multiculturelle, fondée il y a 2 600 ans par des étrangers venus de Grèce, de l’autre côté de la Méditerranée. C’est là que le pape François lancera ce week-end un nouvel appel en faveur de l’accueil des migrants. Le chef de l’Église catholique accorde une grande attention au sort de ceux qui risquent leur vie pour fuir la violence, la faim, la pauvreté, à la recherche d’une vie meilleure en Europe. Il refuse que notre continent s’enferme comme une forteresse ou comme une gigantesque bulle d’indifférence. Dès le début de son pontificat, le 8 juillet 2013, il s’est rendu sur l’île italienne de Lampedusa, plaidant pour une fraternité responsable.

Ce voyage prophétique a retrouvé son actualité il y a dix jours, lorsqu’une incroyable flottille de petites embarcations a transporté sur ce même bout de terre 8 500 personnes parties quelques heures plus tôt de la Tunisie voisine (1). Ces arrivées massives ont provoqué une onde de choc à travers l’Italie et l’Europe. Ils ont brutalement donné corps au spectre de l’immigration clandestine, qui inquiète l’opinion publique et alimente les discours clivants de l’extrême droite.

Les chiffres sont en effet en forte hausse. L’Italie a enregistré 126 000 migrants illégaux depuis le début de l’année, soit deux fois plus qu’à la même période l’année dernière. À l’approche des élections européennes de juin 2024, ce sujet politiquement sensible prend une densité accrue dans tous les pays de l’Union. Il s’impose déjà comme l’un des thèmes principaux de la campagne.

Le cas de l’Italie montre cependant que les mouvements migratoires ne sont pas des phénomènes qui se résolvent par des propos incendiaires et parfois racistes. La présidente du Conseil, Giorgia Meloni, est arrivée au pouvoir il y a onze mois en dénonçant l’incapacité des gouvernements précédents à endiguer ce flux. Cependant, elle ne fait pas mieux. Elle a depuis abandonné son discours souverainiste et coopère en vue de l’adoption début 2024 d’un nouveau pacte européen sur l’asile et la migration. Celui-ci prévoit notamment un mécanisme de solidarité au sein de l’UE avec un système de répartition des demandeurs d’asile. Contradiction intéressante : Giorgia Meloni se heurte à des gouvernements idéologiquement proches, en Hongrie et en Pologne, qui refusent d’en entendre parler.

Soumise à des injonctions contradictoires, notamment sur la nécessité d’attirer une nouvelle main d’œuvre, l’UE n’a pas relâché ses efforts ces dernières années. La méthode des petits pas lui a permis d’avancer sur l’immigration légale, l’harmonisation du droit d’asile ou encore le renforcement des moyens des garde-côtes et de l’agence de garde-frontières Frontex. Les gouvernements favorables à la coopération transnationale souhaitent ardemment un futur accord global, entre États puis avec le Parlement européen. Ils veulent démontrer que l’Union est efficace face à une problématique complexe, transcontinentale et hautement émotionnelle, qui bouscule les représentations que les Européens se font de l’avenir de leur pays, de leur société et de leur continent.

Malgré les urgences, la politique migratoire nécessite de la patience et des efforts à long terme avec les pays d’origine des migrants et de transit. Elle doit trouver un bon équilibre entre la protection des personnes et celle des frontières, entre solidarité et souveraineté, humanité et sécurité. Le pape François, qui n’ignore pas la difficulté du défi, l’invite à juste titre à être visionnaire et courageuse.

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