Les sénateurs proposent des réformes du programme des étudiants internationaux

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Un groupe de sénateurs canadiens propose une série de réformes du programme des étudiants internationaux du pays qui incluent des moyens de protéger les nouveaux arrivants contre la fraude et les abus, ainsi que des réglementations et des sanctions plus sévères pour les recruteurs et les établissements d’enseignement.
Les sénateurs Ratna Omidvar, Yuen Pau Woo, Hassan Yussuff et l’ancien sénateur Sabi Marwah – tous membres du Groupe des sénateurs indépendants – ont publié mercredi leur rapport qui, selon eux, vise à résoudre les « défis d’intégrité » rencontrés par le programme.
« Le Programme pour étudiants internationaux a été victime de son propre succès. Les étudiants internationaux désirent fortement venir au Canada, mais ils sont confrontés à de nombreux défis, notamment des frais de scolarité élevés et des abus. Dans de nombreux cas, ils ne reçoivent pas le soutien dont ils ont besoin. surmonter ces difficultés », a déclaré Omidvar dans un communiqué.
« Ils sont également blâmés pour les nombreux défis économiques et sociaux auxquels le Canada est actuellement confronté, mais ils en sont les victimes et non les auteurs. Nous devons modifier le programme pour nous assurer qu’il fonctionne pour le Canada et les étudiants qui contribuent tant à notre pays. «
Parmi les recommandations proposées figurent un examen national de la viabilité financière des établissements d’enseignement désignés canadiens ou IDD, qui sont essentiellement des collèges, des universités et d’autres établissements approuvés par les gouvernements provinciaux et territoriaux pour accueillir des étudiants internationaux.
Les sénateurs demandent également une plus grande surveillance des DLI, y compris les collèges privés, afin de garantir une offre adéquate de logements et des efforts pour informer les étudiants de leurs droits légaux en matière de logement, d’emploi et d’abus sexuels.
GRANDE AUGMENTATION DE LA POPULATION ÉTUDIANTE INTERNATIONALE
Le rapport indique que la population étudiante internationale du Canada a atteint environ 807 750 en 2022, un niveau quatre fois supérieur à celui de 2008.
Les sénateurs associent cela au Plan d’action économique fédéral de 2011, qui prévoyait le financement d’une stratégie d’éducation internationale publiée en janvier 2014.
Cette stratégie comprenait l’objectif de doubler la population étudiante internationale du pays, passant de 239 131 en 2011 à plus de 450 000 en 2022. Le Canada a atteint cet objectif en 2017.
L’Inde est le principal pays d’origine des étudiants internationaux au Canada, suivie par la Chine, les Philippines, la France, le Nigéria, l’Iran, la Corée du Sud, le Vietnam, le Mexique et les États-Unis.
Le rapport cite également une étude d’Affaires mondiales Canada qui estime la contribution des étudiants internationaux à l’économie à plus de 22 milliards de dollars en 2018, tout en soutenant plus de 218 000 emplois.
AGENTS ÉDUCATIFS
Le rapport souligne un certain nombre de problèmes auxquels les étudiants internationaux sont confrontés, notamment des hausses élevées et imprévisibles des frais de scolarité en réponse à un financement public « stagnant ».
Il utilise l’exemple de l’Ontario, où le faible financement provincial a amené les collèges et les universités à répercuter les coûts sur les étudiants internationaux, qui ont à leur tour vu leurs frais de scolarité augmenter jusqu’à 20 pour cent en un an. Les étudiants internationaux, selon le rapport, représentent 68 pour cent des revenus des frais de scolarité en Ontario.
Les DLI sont devenus trop dépendants des étudiants internationaux pour couvrir leurs dépenses, « avec peu d’incitations à garantir que les étudiants internationaux et canadiens bénéficient de la meilleure expérience possible », indique le rapport.
Pendant ce temps, les agents et consultants en éducation peuvent recevoir entre 15 et 20 pour cent de commission d’un DLI canadien sur la première année de scolarité d’un étudiant international, certains négociant jusqu’à 30 pour cent.
Sur cette base, les commissions pourraient varier entre 1 500 $ et 7 500 $ par étudiant, indique le rapport, et les établissements ne paient qu’une fois qu’un étudiant est arrivé au Canada et a payé l’intégralité de ses frais de scolarité de première année.
Les sénateurs soulignent la prévalence d’agents clandestins ou de « consultants fantômes » qui peuvent falsifier des documents, ne pas fournir de services du tout et « s’attaquer à l’ignorance des étudiants internationaux ».
Les agents peuvent également orienter les étudiants vers des établissements qui paient la commission la plus élevée mais qui n’ont pas nécessairement de programmes éligibles à un permis de travail post-diplôme.
« Cela signifie que le sort des étudiants internationaux repose souvent entre les mains de l’agent, qui formulera des recommandations basées sur ses propres résultats », indique le rapport.
‘PROMESSES VIDES’
Le rapport identifie des cas où des agents et des collèges privés font des « promesses creuses » aux étudiants concernant leurs perspectives de carrière, ainsi que des cas où des agents mentent au sujet du permis de travail post-diplôme et de l’éligibilité à l’immigration. Certains collèges privés ont également induit les étudiants en erreur en leur faisant croire qu’ils pouvaient être transférés dans un collège public et qu’ils devaient payer l’intégralité des frais de scolarité même s’ils choisissaient de se retirer.
D’autres problèmes incluent des cas non signalés d’abus sexuels, en partie à cause des craintes que cela n’affecte le statut d’immigration d’un étudiant, un logement inadapté, des problèmes d’emploi et le rôle possible du gouvernement fédéral dans « perpétuer un sentiment d’espoir exagéré parmi les étudiants internationaux motivés à obtenir la résidence permanente. « .
« Même si le gouvernement canadien souligne honnêtement les avantages d’étudier au Canada en matière d’immigration, il peut peut-être faire davantage pour être franc sur la nature hautement compétitive du processus de demande de résidence permanente », indique le rapport.
« Ce défi est exacerbé par les agents et les DLI, qui font également la promotion de la possibilité de devenir résident permanent du Canada comme moyen d’augmenter leurs revenus. »
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