Les enseignants du collégial ne parlent pas assez bien le français, selon un rapport


Non seulement les élèves arrivent au collégial avec de sérieuses lacunes en français, mais les établissements d’enseignement sont contraints par la pénurie de main-d’œuvre d’embaucher des enseignants qui ne répondent pas à leurs attentes en matière de français écrit.

C’est l’un des constats du Rapport sur la maîtrise du français au collégial, rendu public vendredi alors même que le gouvernement l’a en sa possession depuis plus d’un an.

Les auteurs du rapport notent que la rareté de la main-d’œuvre place les établissements devant « des choix difficiles en ce qui concerne les compétences linguistiques du personnel recruté ».

« Dans les cas où il est difficile de combler une charge d’enseignement, il arrive qu’ils retiennent des candidatures qui ne correspondent pas tout à fait à leurs attentes en matière de français écrit », notent-ils.

En conséquence, ils recommandent que chaque collège « mette en place des moyens pour évaluer le niveau de maîtrise du français du nouveau personnel enseignant et qu’il détermine un mécanisme de suivi lorsque l’embauche est assortie de conditions relatives à la maîtrise du français ».

Et les étudiants…

Le tableau n’est pas plus rose quand il s’agit d’étudiants. Parmi ceux qui ont obtenu plus de 75 % au test uniforme de français au secondaire, 84 % obtiendront un diplôme d’études collégiales. Cette proportion chute drastiquement à environ 50 % pour les étudiants ayant obtenu un résultat inférieur à cet examen.

Selon les auteurs du rapport, ce sont les connaissances grammaticales qui ont le plus besoin d’être consolidées pour pouvoir bien les utiliser dans un contexte d’écriture. Ils recommandent donc de continuer à enseigner la grammaire au niveau collégial.

« L’écriture numérique »

Pour remédier à la situation, les auteurs suggèrent également que « l’écriture numérique devienne une pratique courante au collégial » dans toutes les disciplines.

Ils recommandent également que les outils technologiques d’écriture et de révision de textes soient enseignés et intégrés au collégial, et que les enseignants soient formés à leurs « applications pédagogiques ».




journaldequebec

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