Les camps de jour coûteront plus cher cet été à Trois-Rivières

La hausse du salaire minimum, le contexte économique, la pénurie de main-d’œuvre et l’évolution des besoins des enfants font grimper le prix des camps de jour en Mauricie, et particulièrement à Trois-Rivières.
Les familles devront revoir leur budget pour les vacances d’été, car la formule camp de jour pré-pandémie est terminée.
« Les enfants ont besoin de plus de soutien. La priorité est donc donnée aux petits groupes. C’est certain qu’on a de plus en plus d’enfants qui ont des défis, qu’ils ont besoin d’encadrement et de personnalisation en terme de service, donc en ayant des petits groupes on peut offrir cette qualité à nos jeunes », a expliqué Janie Belcourt, responsable des communications au Complexe Sportif Alphonse -Desjardins à Trois-Rivières.
Une nouvelle réalité qui a un coût pour les organisateurs. « Nous avons embauché deux ressources supplémentaires. Une doctorante en psychologie et une psychoéducatrice afin d’apporter une expertise à la fois aux intervenantes, mais aussi d’intervenir dans certains cas auprès d’enfants qui éprouvent plus de difficulté », a déclaré le directeur général du Centre Loisir Multi-Plus, David Bouchard. .
Au Centre Loisir Multi-Plus, il a été décidé de se désolidariser de la programmation de la Ville de Trois-Rivières, ce qui explique l’augmentation considérable de la facture. Une inscription pour l’été coûte 600$ et grimpe l’été suivant à plus de 1000$.
Un départ qui oblige à une réorganisation pour la Ville de Trois-Rivières qui veut conserver son offre de service. Les responsables du camp de jour de la ville ont réalisé qu’en offrant un service de sept semaines, le taux de fréquentation ne dépassait jamais les 60 %. Afin de rentabiliser les places, ils décident de proposer des inscriptions hebdomadaires.
Tous les gestionnaires de camps de jour à qui nous avons parlé aujourd’hui nous ont confirmé qu’ils augmentaient la facture de 10 $ à 30 $ pour compenser, entre autres, l’augmentation du salaire minimum.
« Tout augmente partout, nous aussi. Un camp scientifique, on a beaucoup de matériel pour lequel on paie beaucoup plus cher. Il fallait aussi revoir le salaire», a détaillé cette fois la directrice générale de Technoscience Mauricie, Nancy Mignault.
C’est là qu’on trouve de la main-d’oeuvre, comme dans tous les domaines, les moniteurs sont rares et cela met des bâtons dans les roues pour les camps de jour qui doivent offrir un horaire de garde réduit.
L’engouement pour les camps de jour demeure et le Centre Loisir Multisports et le Complexe Alphonse-Desjardins ont déjà ouvert leurs inscriptions. La majorité des lieux ont déjà trouvé preneurs.
journaldequebec