Les 12 travaux d’Hercule Dubé

La meilleure phrase de la semaine a été lancée par mon amie Anne-Marie, qui est infirmière.
« Pendant qu’on facilite l’accès médical à la mort, des gens meurent faute d’accès médical à la vie… Décidément, tout va bien ! »
Avouez-le, il n’y a pas mieux pour résumer la situation !
IL Y A UN TROU DANS MON SEAU
En fait, c’est tout le système qui s’effondre.
Éducation, justice, immigration…
Et la santé, bien sûr.
Le ministre Christian Dubé se donne trois ans pour redresser le système de santé au Québec.
Bonne chance !
Car la tâche sera titanesque.
On ne peut pas y aller par étapes, par petites bouchées. Tout est à changer complètement ! Et en même temps !
Immediatement !
Parce que tout est interconnecté.
Pourquoi utilisons-nous des agences privées? Parce qu’il y a un manque d’infirmières dans le réseau.
Pourquoi y a-t-il un manque d’infirmières dans le réseau? Parce que les jeunes ne sont pas intéressés à devenir infirmiers.
Pourquoi les jeunes ne sont-ils pas intéressés à devenir infirmiers ? Parce qu’ils ne veulent pas être obligés de faire des heures supplémentaires.
Pourquoi les infirmières sont-elles obligées de faire des heures supplémentaires ? Parce qu’il y a une pénurie de main-d’oeuvre.
Pourquoi sommes-nous en pénurie de main-d’œuvre? Car les conditions de travail poussent les infirmières à quitter la fonction publique pour aller dans des agences privées.
Et que plus il y a d’infirmières dans les agences, moins il y en a dans le réseau, etc., etc. C’est le chien qui court après sa queue.
Comme la chanson du gars qui a un seau avec un trou mais qui n’arrive pas à boucher le trou de son seau parce que pour le boucher il doit couper de la paille avec une lame qu’il doit aiguiser avec une pierre mouillée, et qu’il ne peut puiser de l’eau pour mouiller sa pierre PARCE QUE SON SEAU A UN TROU !
Bref, on ne peut pas changer un maillon de la chaîne, il faut changer toute la chaîne !
Pouvez-vous imaginer le travail?
LES VAUTOURS
Cette semaine, sur QUB radio, je parlais à Natalie Saké-Doucet, qui est docteur en soins infirmiers…
Elle avait une image forte pour parler du système de santé.
Les agences privées, dit-elle, sont comme des vautours dans le désert qui survolent un type qui meurt de soif.
Vous aurez beau éloigner les vautours, vous ne réglerez pas le problème : le type continuera à mourir de soif.
C’est politiquement profitable de s’en prendre aux agences, dit Mme Saké-Doucet. Mais le vrai problème, ce sont les mauvaises conditions de travail dans le réseau de la santé.
C’est ce qui attire les agences ! Qui rejette les jeunes ! Et cela fragilise le réseau !
Et plus les conditions sont mauvaises, moins vous avez d’infirmières dans le réseau, et plus elles vont dans les agences…
Bref, c’est la quadrature du cercle.
Les Québécois ont beaucoup de respect pour M. Dubé.
Mais permettez-moi d’être sceptique quant au délai de trois ans.
Je sais que cela aiderait la CAQ à se faire réélire en 2026 !
Mais cela me semble complètement irréaliste.
- Écoutez l’émission de Richard Martineau tous les jours dès 8 h 30 QUB-radio :
Les réveils et la météo
Mon ami Michel m’a dit l’autre jour que les réveils sont comme la météo.
Il faut toujours tenir compte du « feeling ».
Il fait -10 dehors, mais en gros, avec le « feeling », c’est comme s’il faisait -20.
Idem pour les réveils.
Quand vous faites une blague, cela peut sembler anodin, anodin, mais pour un réveillé, cette petite farce que vous lancez comme ça, sur Twitter ou Facebook, devient – avec le « feeling » – une terrible insulte qui mérite d’être dénoncée dans le Assemblée nationale.
Ne sous-estimez jamais le pouvoir du « sentiment » !
L’hymne national du Québec
En matière de transferts en santé, François Legault a subi une autre rebuffade d’Ottawa.
Oublier Mon pays c’est l’hiverde Vigneault.
L’hymne national du Québec est :
» Lundi matin
François Legault monte dans un train
Il va à Ottawa pour rencontrer Justin
Mais comme ce n’était pas là
François Legault a dit :
« Puisque c’est comme ça, on revient mardi ! »
mardi matin
François Legault monte dans un train
Il va à Ottawa pour rencontrer Justin
Mais comme ce n’était pas là
François Legault a dit :
« Puisque c’est comme ça, on revient mercredi ! »
Etc. «
Peu importe à quel point nous frappons fort, la porte reste fermée…
Rites d’un une autre époque
Quand j’étais petite, à Verdun, il y avait des enterrements de vie de garçon tous les deux jours.
On a attaché un type dans la caisse d’un camion, puis on l’a conduit en ville pendant que ses amis lui versaient de la bière, du ketchup et de la moutarde sur la tête.
Cela nous a terrifiés, moi et ma sœur.
Heureusement, nous ne le faisons plus. On trouve ça trop sauvage…
Les organisateurs d’initiations au hockey junior n’ont pas reçu le mémo?
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