l’enquête visant Éric Coquerel classée sans suite

L’enquête ouverte en juillet pour agressions sexuelles et harcèlement contre le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale Éric Coquerel (LFI) après le non-lieu des accusations de la militante de gauche Sophie Tissier, a-t-on appris lundi de source proche du dossier.

La procédure a fait l’objet d’un classement sans suite pour délit insuffisamment caractérisé le 10 février, a confirmé le parquet de Paris.

Pas assez d’objets

Sophie Tissier, ancienne figure de « gilets jaunes » âgé de 43 ans, avait porté plainte début juillet 2022 dans un commissariat de la banlieue parisienne. Elle a dénoncé des faits « pourrait constituer une agression sexuelle » datant du 23 août 2014 à Grenoble, prétendument commis par Éric Coquerel. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire le 12 juillet pour agressions sexuelles et harcèlement.

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Éric Coquerel, qui conteste ces accusations, avait refusé de s’exprimer sur le sujet, disant seulement qu’il ne se sentait pas « affaibli » à la tête de la commission des finances de l’Assemblée par cette enquête.

Les investigations, confiées à la Brigade de répression de la délinquance envers les personnes (BRDP), ont conclu qu’il n’y avait pas suffisamment d’éléments pour qu’Éric Coquerel fasse l’objet de poursuites pénales.

Soirée dansante

« SP. Tissier entend utiliser tous les recours légaux pour contester cette classification. Elle reste victime du comportement » qu’elle a dénoncé, a réagi son avocat, Me Étienne Lesage.

Son client avait raconté aux enquêteurs que lors d’une soirée dansante, à l’issue d’une journée de conférences, Éric Coquerel avait eu « gestes forts ». « Ses mains étaient collantes et glissaient sur des parties inappropriées du corps (…), il m’a touché les fesses à plusieurs reprises », dit-elle. L’activiste lui avait dit qu’elle avait « indique clairement qu’il l’importunait et l’indisposait ». La soirée continuant dans une boîte de nuit, il l’aurait « pris avec insistance par la taille et les hanches »puis envoyé des invitations à le rejoindre à l’hôtel, selon elle.

Sophie Tissier avait rendu publiques ses accusations contre Éric Coquerel juste après l’accession de ce dernier, le 30 juin, au poste stratégique de président de la commission des finances de l’Assemblée nationale.

Il avait refusé de prendre du recul le temps de l’enquête, comme le lui demandait notamment la députée écologiste et militante féministe Sandrine Rousseau. Le chef des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, lui avait apporté son soutien. « Une petite réplique contre Éric Coquerel entendait le souiller sans cause. Solidarité totale avec lui »avait-il assuré.


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