L’effet Courteau | Le Journal de Montréal

C’était il y a trois ans. Drummondville, lors d’un tournoi de golf réunissant une foule d’anciens de la LHJMQ, de gouverneurs, de commanditaires, de journalistes.
Dans une entrevue intéressante devant tout le monde et répondant aux questions de Bernard Lepage, Patrice Bergeron avait été formidable, remarquable.
Devenu l’un des joueurs de hockey les plus respectés et admirés de sa planète, Patrice Bergeron a expliqué dans un français riche et coloré comment son passage sur le circuit Courteau avait été profitable et enrichissant pour lui, expliquant notamment les aménagements pour l’aider à étudier, à devenir un homme responsable, un compétiteur sérieux et engagé.
Pendant plus de 30 minutes, nous étions tous accrochés à ses lèvres et il nous a tous fait réaliser que ce circuit est devenu bien plus qu’une ligue de hockey junior. Les jeunes sont suivis, encadrés et professionnellement formés.
L’OEUVRE
Gilles Courteau, homme extraordinaire, a produit une œuvre colossale. En 1986, lorsque le jeune Courteau prend les rênes, on lui demande de monter la garde jusqu’à ce qu’une personnalité suffisamment forte pour diriger, se développer et s’épanouir soit trouvée.
Cela s’appelait « l’intérim », mais les propriétaires des équipes ont vite compris qu’ils n’avaient plus rien à chercher.
Le jeune Courteau était l’homme de la situation, qu’il deviendrait rapidement le recteur capable d’amener le hockey junior majeur vers les sommets et de rivaliser avec les universités ontariennes, de l’Ouest du pays, européennes et américaines. .
Aujourd’hui, de jeunes joueurs de hockey viennent de très loin pour apprendre ici. De plus, les Maritimes ont ajouté des équipes au circuit. L’entraînement n’est pas seulement pour ceux qui sont susceptibles de monter dans la LNH.
Il y a le hockey, mais il y a aussi les études, l’entraînement, le développement humain. À la fin de leur stage dans la LHJMQ, les enfants ne sont pas privés. Ils repartent enrichis.
Gilles Courteau a dirigé la ligue pendant 37 ans comme si ces athlètes étaient ses propres enfants.
Aujourd’hui, en 2023, ces jeunes jouent à la télé et ils font les longs trajets en avion.
Parents, propriétaires d’équipes et joueurs savent très bien qu’ils ont la chance d’évoluer dans l’un des plus beaux circuits de développement au monde. Rien de moins.
ET LA PROCHAINE
En entrant dans son nouveau bureau, Mario Cecchini a probablement réalisé immédiatement qu’il allait succéder à un homme d’une droiture irréprochable laissant une organisation, des livres, une administration et une discipline directement au rendez-vous.
Quand j’ai entendu le député québécois solidaire Vincent Marissal demander la démission immédiate de Gilles Courteau, j’ai cru que c’était une blague.
Lui qui est entré en politique en conteur maladroit et qui a supplié le public de faire fi de son attitude de tornade et de passer à autre chose.
Il a négocié avec Justin Trudeau et d’autres fédéralistes avant de coucher avec Québec solidaire. Un grand bâtard parmi les grands.
D’ailleurs, gouvernement, ministre et premier ministre, quelle magnifique démonstration d’incompétence, d’ignorance et d’inconscience nous donnant l’assurance que la commission parlementaire n’ira que sur le terrain.
BON TRAVAIL
Ce que vous venez de faire comme des hyènes gloutonnes, c’est détruire, déchirer comme des innocents la fin de carrière d’un grand Québécois, un bâtisseur d’exception tellement plus dévoué que les ratés qui viennent de découvrir les initiations. M. Gilles Courteau n’a absolument rien à voir avec les initiations puisque les recteurs ne peuvent être blâmés pour les atrocités commises avec des cadavres dans les facultés de médecine universitaires.
Gilles Courteau n’a jamais baissé la culotte d’une enfant. Il n’a jamais enfermé un jeune nu dans les toilettes d’un bus et n’a jamais participé, approuvé et surtout pas toléré cette merde.
Gilles Courteau, un homme plus qu’honorable qui, dans l’enceinte de l’auguste Assemblée nationale, aurait dû être décoré, médaillé, récompensé.
Monsieur Courteau, au nom de tous ceux qui connaissent bien votre travail, merci.
Bonne, heureuse et douce retraite et le « circuit Courteau », nous n’oublierons jamais.
Là-dessus, bonne chance, Mario Cecchini et méfiez-vous des charognards.
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