Le PQ ramène l’idée de rédiger un livre blanc sur l’indépendance

Le projet est dans le cahier du délégué, un document de 28 pages dont Radio-Canada a obtenu copie et qui contient plus d’une vingtaine de propositions sur lesquelles les délégués devront se prononcer.
Si la proposition de livre blanc est adoptée telle qu’elle est actuellement formulée, c’est la commission politique de la PQ
qui serait chargé de rédiger ce document dont le but est de critiquer le régime canadien.Le livre blanc détaillerait également de fortes raisons d’indépendance
, les établissements
, l’économie
ainsi que relations internationales
d’un Québec indépendant, peut-on lire dans le cahier du délégué.
Les relations d’un Québec souverain avec le Canada, les Premières Nations et les Inuits seraient également abordées dans ce livre, comme la question de l’intégration des fonctionnaires fédéraux
.
Une idée sous Marois
Cette idée de livre blanc n’est pas nouvelle. En 2014, avant de subir une défaite électorale, Pauline Marois avait promis, si son gouvernement revenait au pouvoir avec une majorité, de déposer un livre blanc sur l’avenir du Québec.
Ce geste, inspiré de celui posé par René Lévesque avant la tenue du référendum de 1980, aurait dû préparer le terrain pour la tenue d’un troisième plébiscite sur l’indépendance du Québec, puis appuyer la PQ
.Tout au long de notre histoire, les Québécois ont été invités périodiquement à ce type d’exercice
a déclaré Mme Marois devant quelques centaines de supporters en février 2014.
En plus de cette proposition de livre blanc, le PQ profitera également de son congrès pour détailler sa démarche de mise à jour du budget de année 1
d’un Québec souverain, un exercice réalisé pour la première fois en 2005 sous la plume de François Legault, alors ministre péquiste.
Retour électoral
Parmi les autres propositions contenues dans le cahier du délégué, un groupe de travail provisoire pourrait être constitué pour évaluer la rapport électoral
du PQ, qui vient d’obtenir le résultat le plus faible de son histoire avec moins de 15 % des suffrages exprimés et seulement trois sièges.
Si cette proposition est adoptée, le groupe de travail devrait examiner en particulier éléments de performance
qu’il faudrait analyser après chaque élection
et sur le critères d’évaluation définissant le niveau de performance attendu
. Le groupe de travail pourrait alors se transformer en comité permanent.
D’autres propositions, du Comité national jeunesse du PQ, pourraient amener les députés péquistes à déposer un projet de loi à l’Assemblée nationale pour abaisser l’âge minimum de vote à 16 ans au Québec.
Les jeunes du PQ souhaiteraient également que les adolescents puissent devenir membres de leur parti politique dès l’âge de 14 ans et que la carte de membre soit gratuite pour les mineurs.
La nationalisation de l’eau et un programme de subvention du transport en commun pour les étudiants sont également dans le viseur du Comité national jeunesse du PQ.
Cependant, l’un des éléments les plus attendus au congrès de samedi sera le vote de confiance auquel sera soumis le chef du PQ, Paul Saint-Pierre-Plamondon.
La dernière fois que le PQ a organisé un tel exercice remonte à 2017, alors que Jean-François Lisée avait obtenu l’appui de près de 93 % des délégués du parti.
journalmetro