L’Alberta dévoile un généreux budget préélectoral

[ad_1]

Alors que lors de la dernière mise à jour économique, le gouvernement espérait un surplus de 5,6 milliards de dollars pour 2023-2024, le surplus est maintenant anticipé à 2,4 milliards de dollars.

Le surplus de l’exercice en cours a également été révisé à la baisse en raison de dépenses additionnelles de compensation agricole. À la fin mars 2023, l’Alberta devrait terminer l’année avec un surplus de 10,4 milliards de dollars.

Des revenus toujours dépendants du pétrole

Le ministre des Finances, Travis Toews, a dû admettre que l’Alberta a encore des redevances pétrolières à remercier pour sa santé financière.

Les revenus des ressources naturelles n’égaleront pas les sommets de 2022. Le gouvernement table sur un prix du pétrole à 79 dollars le baril, ce qui permettrait tout de même de percevoir 12,6 milliards de dollars de redevances pétrolières.

Les recettes de l’impôt sur les ménages augmenteraient également, tandis que les recettes de l’impôt sur les sociétés diminueraient, notamment en raison d’une baisse du prix des hydrocarbures.

Cependant, le gouvernement est optimiste dans ses prévisions économiques et anticipe même une croissance de son produit intérieur brut de 2,8 %. A cela s’ajoute une augmentation de la population estimée à 2,9 %.

Au total, l’Alberta devrait percevoir près de 70,7 milliards de dollars de revenus en 2023-2024.

Des milliards injectés dans la santé

Si 2022 a été l’année des revenus records, le budget 2023 est en revanche celui des dépenses qui atteignent 68,3 milliards de dollars, soit près de 10 % de plus que dans le budget déposé l’an dernier. La plupart des ministères voient leur budget augmenter.

Partout où j’allais dans mes consultations prébudgétaires, les Albertains s’inquiétaient du système de santéa déclaré Travis Toews pour expliquer l’augmentation des dépenses.

Le ministre des Finances de l’Alberta, Travis Toews, affirme que les augmentations de dépenses répondent aux priorités des Albertains.

Photo : La Presse canadienne/Nathan Denette

Les dépenses de santé atteindront 24,5 milliards de dollars en 2023-2024, soit près de 1 milliard de dollars de plus que l’année précédente. Cette augmentation devrait financer l’ajout d’environ 3 600 travailleurs sous la direction d’Alberta Health Services.

Le budget 2023 réserve cependant peu de surprises puisque la plupart des nouvelles dépenses ont été annoncées au cours des dernières semaines. Des enveloppes sont ainsi allouées au recrutement de médecins et d’infirmiers, à l’amélioration des services ambulanciers, à l’augmentation du nombre de chirurgies et aux soins de santé primaires.

Le budget n’inclut pas l’accord complet avec Ottawa sur les transferts en matière de santé qui prévoit 24,18 milliards de dollars sur 10 ans pour les soins de santé en Alberta.

Le secteur de l’éducation voit également une injection de liquidités de 359 millions de dollars par rapport à la prévision 2022-2023. Le gouvernement s’apprête à recruter 3 000 personnes au cours des trois prochaines années. En matière d’infrastructures, le budget prévoit la construction et la modernisation de 58 écoles.

L’accent est également mis sur la justice et la sécurité publique avec une augmentation de plus de 12% de son budget de fonctionnement. Aucun argent n’est actuellement consacré à l’établissement d’une police provinciale.

D’autres propositions politiques controversées du gouvernement de Danielle Smith ne sont pas non plus incluses dans ce budget, comme la création d’un fonds de pension albertain ou la création d’un programme de crédit pour réhabiliter les anciens puits de pétrole et de gaz. Aucune nouvelle mesure d’abordabilité n’est également incluse.

Un budget électoral ? Le ministre Toews le nie

Sans nier complètement l’influence des prochaines élections provinciales, le ministre des Finances a néanmoins qualifié la dépense de sage, notamment parce que la province l’a alignée sur celle des trois autres provinces les plus peuplées du Canada.

» Pendant trois ans, nous avons travaillé sur nos finances. Nous avons nettoyé, nous avons des surplus. »

Une citation de Travis Toews, ministre des Finances de l’Alberta

Il a également fait valoir qu’une grande partie de l’excédent servira à réduire la dette. Ce montant est prévu à 78,3 milliards de dollars en 2023-2024.

Les intérêts des investissements du Fonds du patrimoine seront également réinvestis dans le fonds, qui devrait le porter à 20 milliards de dollars.

Le gouvernement albertain veut aussi adopter une loi pour obliger les futurs gouvernements à atteindre l’équilibre budgétaire et à consacrer au moins la moitié des surplus au remboursement de la dette.

Le reste de l’excédent sera transféré à un nouveau fonds appelé le Fonds de l’Alberta. Cet argent peut être utilisé pour réduire la dette, épargner dans le fonds du patrimoine ou pour des dépenses stratégiques temporaires. Si le budget et ce cadre financier sont approuvés, le gouvernement disposera de 1,4 milliard de dollars dans ce fonds à compter du 1er avril 2023.

Un budget pour acheter des voix selon l’opposition

La proposition du gouvernement conservateur uni n’a cependant trouvé aucune faveur aux yeux de la chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Rachel Notley. Elle croit que le gouvernement a surestimé le surplus disponible en présentant une vision trop rose de la situation économique de l’Alberta.

» Tout ce que nous avons, ce sont de fausses prévisions, des plans cachés, des coûts en hausse et un sous-financement des priorités des Albertains. »

Une citation de Rachel Notley, chef du NPD de l’Alberta

L’augmentation des dépenses en santé n’est pas non plus suffisante, selon le chef du NPD, car elle ne compense pas les quatre dernières années de vaches maigres.

Rachel Notley s'adresse aux journalistes après le dévoilement du budget du gouvernement de l'Alberta le 28 février 2023.

La chef du NPD, Rachel Notley, soutient que le gouvernement conservateur uni n’a pas suffisamment financé la santé et l’éducation.

Photo : Radio-Canada / Audrey Neveu

Le NPD s’est également plaint qu’aucune mesure supplémentaire n’a été prise pour aider les Albertains à lutter contre l’inflation, car de nombreuses mesures annoncées précédemment prennent fin en juin. Il promet d’être l’été le plus cher de tous les temps pour les Albertainselle a insisté.

Du côté des syndicats et des groupes de pression, la première réaction est la méfiance. Ni la Fédération du travail de l’Alberta ni Amis de l’assurance-maladie croient que les embauches prévues dans les services publics suffiront à atténuer ce qu’ils appellent une crise de personnel. L’Alberta Provincial Employees Union estime que même avec les augmentations budgétaires annoncées, les services à l’enfance auront 7 % moins d’argent qu’en 2019.

L’Alberta Federation of Labour déplore également l’absence de discussions sur la transition énergétique. Il n’y a pas un sou dans ce budget pour faire pivoter notre économie vers l’avenira déclaré le président de la fédération, Gil McGowan.

Cependant, le budget prévoit notamment des investissements dans le secteur de l’hydrogène.

Une communauté d’affaires satisfaite

Le directeur de l’Alberta Taxpayers’ Federation, Kris Smith, est plutôt souriant à la lecture de ce budget.

Même si les dépenses augmentent, elle apprécie le fait que le gouvernement s’engage à toujours atteindre l’équilibre budgétaire. Il aligne les dépenses sur la croissance démographique et l’inflation. C’est ce que nous demandons depuis des décenniesse réjouit Kris Smith.

LE Conseil d’affaires de l’Alberta se réjouit également que la réduction de la dette demeure une priorité. Ce budget établit un équilibre entre les besoins à court terme et une stratégie à long terme.a déclaré le président Adam Legge dans un communiqué.

[ad_2]
journalmetro

Back to top button