La santé mentale est au cœur des drames qui secouent Montréal en 2023


Une situation qui peut exacerber l’anxiété chez de nombreuses personnes.

Face aux nouvelles négatives que l’on voit dans l’actualité, on peut se sentir impuissant face à ce qui se passe, ce qui alimente l’anxiété. Pour sortir de cette impuissance, il est important d’essayer de reprendre un peu de contrôle sur notre quotidien.recommande Dre Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue clinicienne, conférencière et professeure agrégée à laUQAM.

Un expert de l’anxiété et des troubles de l’humeur suggère de limiter la consommation d’informations à ce qui est nécessaire pour rester informé et se souvenir que ce sont des événements rares.

Psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier. (Photo d’archive)

Photo : Courtoisie : Geneviève Beaulieu-Pelletier

» Notre cerveau a tendance à surinvestir dans les nouvelles négatives, ce qui colore notre perception du monde comme plus menaçante. Il est très utile de mettre des mots sur ce que vous ressentez et, si nécessaire, de parler à un professionnel de la santé mentale. »

Une citation de Dre Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue clinicienne

Trois événements, cinq victimes

Le 25 janvier, Emmanuel Gendron-Tardif (28 ans), a poignardé sa mère de 61 ans, Lysanne Gendron, dans son appartement de la rue Fullum. Le cinéaste était connu pour ses problèmes de santé mentale depuis plusieurs années.

Il est accusé du meurtre de sa mère, déclaré inapte à comparaître et immédiatement envoyé à l’Institut Pinel pour 30 jours. Son affaire doit revenir devant le tribunal le 28 mars.

Policiers dans une rue de l'est de Montréal.

Selon la police, des marques de violence étaient apparentes sur le corps de Lysane Gendron.

Photo : Radio-Canada / Simon-Marc Charron

Puis, le 19 février, une femme de 26 ans, Amel Benali, également connue pour des problèmes de santé mentale, est soupçonnée d’avoir poignardé sa mère de 54 ans, Luiza Ouali.

Les officiers de SPVM s’est d’abord rendu dans un immeuble de la rue de Liège dans le quartier Parc-Extension pour intervenir après l’agression au couteau contre un voisin de 23 ans, signalé au 9-1-1.

Lorsque les patrouilleurs ont voulu interroger la mère de la jeune femme qui habitait l’appartement voisin, ils ont fait la macabre découverte du corps qui portait des marques de violence au niveau du cou. Selon nos informations, le décès remontait à plusieurs heures avant l’arrivée des forces de l’ordre.

La preuve circonstancielle n’est donc pas directement liée à la jeune femme de 26 ans, mais la police la soupçonne toujours d’avoir tué sa mère.

Plusieurs voitures de police et une ambulance sur la rue Fullum à Montréal.

Le meurtre de Luiza Ouali est le deuxième à se produire sur le territoire du SPVM cette année. (Photo d’archive)

Photo : Radio-Canada / Simon Marc Charron

Amel Benali a été envoyée en expertise psychiatrique à l’Institut Pinel et doit revenir devant le tribunal le 22 mars. Pour le moment, elle ne fait face qu’à des accusations d’agression avec arme contre son voisin, mais des accusations d’homicide pourraient s’y ajouter si l’enquête pénale a évolué. suffisamment.

Enfin, le vendredi 17 mars, Arthur Galarneau est accusé d’avoir commis un préjudice irréparable en ayant poignardé à mort sa grand-mère, Francine Gingras-Boucher, ainsi que ses père et mère, Richard Galarneau et Mylène Gingras (53 ans).

L’accusé de 19 ans était connu pour avoir des problèmes de santé mentale, mais n’avait pas de casier judiciaire. Ce dernier a été maîtrisé et arrêté par les SPVM en pleine crise, couvert de sang de la tête aux pieds.

Il a été emmené à l’hôpital Santa Cabrini après son arrestation pour soigner des blessures. Il fait maintenant face à trois chefs de meurtre au deuxième degré. Il doit revenir devant le tribunal le 11 avril.

Des événements violents difficiles à surmonter pour les proches

Ce sont des événements qui peuvent plonger les proches dans une souffrance profonde, une tristesse douloureusedéclare Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue clinicienne.

Elle rappelle que l’accès aux services de santé psychologique doit absolument être offert aussi longtemps que nécessaire.

Le professionnel de la santé mentale conclut qu’il sera nécessaire du temps, une présence bienveillante de la part des proches, et, pour certains, la possibilité de donner éventuellement un sens à ce qu’ils vivent ou d’agir pour sortir du sentiment d’impuissance, par exemple en s’impliquant dans la prévention et sensibilisation.


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