La haute mer, un trésor commun face à de multiples menaces

[ad_1]

En fin d’après-midi du samedi 4 mars, les États membres des Nations unies tentaient toujours de parvenir à un accord sur le traité de protection de la haute mer, après plusieurs séances de négociation qui n’ont pas abouti et des contentieux qui subsistent. : création d’aires protégées, méthodes d’études d’impact environnemental des activités en haute mer, partage des bénéfices potentiels des ressources marines.

Les discussions en cours laissent espérer une conclusion et des avancées concrètes alors que les menaces s’amoncellent sur la haute mer, dont seulement 1% est aujourd’hui protégé.

La haute mer, un puits de carbone

La haute mer commence là où se terminent les zones économiques exclusives (ZEE) des États, à un maximum de 200 milles marins (370 km) de la côte. Il représente la moitié de la surface du globe, 65% de la surface des océans et 90% de leur volume.

Elle échappe aux juridictions nationales. Seules de rares règles s’y appliquent concernant le sol et le sous-sol, gérés par l’Autorité internationale des fonds marins. Pour le reste, entre le fond et la surface, de nombreuses activités peuvent s’exercer en toute liberté.

Zone de transport, réserve de biodiversité, lieu de ressources convoitées – halieutiques, énergétiques ou minières – la haute mer est aujourd’hui un écosystème vital menacé.

Changement climatique

Pourtant, la haute mer joue un rôle essentiel dans la régulation du climat, la préservation de l’environnement et du cycle de l’eau. Les écosystèmes océaniques produisent la moitié de l’oxygène que nous respirons et limitent le réchauffement climatique en absorbant une part importante du CO2 émis par les activités humaines, notamment via la biodiversité sous-marine.

Or, la biodiversité est menacée par le changement climatique et la pollution microplastique qui mine les océans. Chaque année, entre 19 et 23 millions de tonnes de plastiques arriveraient dans les eaux de la planète puis dans la mer, formant des blocs, à l’image du tristement célèbre continent de plastique dans le Pacifique Nord. Ces polluants, qui se dégradent dans l’eau pour devenir des nanoplastiques, constituent entre 60 et 95 % de la pollution marine.

Surpêche

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, 80 % des stocks mondiaux de poissons ont été complètement exploités, sont surexploités ou se reconstituent après épuisement. Alors que la haute mer fournit un peu plus de 10% de toutes les captures mondiales, des espèces telles que les thons et les cétacés sont de plus en plus prisées à mesure qu’elles diminuent dans les eaux. territoires de chaque État. De plus, les progrès technologiques dans les techniques de pêche permettent d’accéder à des fonds marins jusque-là préservés.

Plusieurs organisations, comme Global Fishing Watch ou Oceana, demandent aux gouvernements de permettre la traçabilité des flottes de pêche pour lutter contre la surexploitation des ressources et enrayer le déclin de la biodiversité.

Des ressources convoitées

Les ressources halieutiques ne sont pas les seules à être menacées. Alors que les découvertes de gisements sous-marins de gaz et de pétrole se sont multipliées ces dernières années, les fonds en eaux profondes suscitent les convoitises. Ils font déjà l’objet de prospection car ils contiennent des minéraux et des terres rares indispensables à nos technologies.

Par ailleurs, le patrimoine génétique de la biodiversité marine – micro-organismes des abysses, coraux des grands fonds ou méduses –, encore largement méconnu, retient l’attention des industriels de la santé et de la cosmétique. Les entreprises et les instituts de recherche déposent chaque année entre 300 et 500 brevets liés aux ressources marines, dont certaines sont en haute mer, donc libres d’accès.

Cependant, la plupart de ces brevets sont concentrés dans dix pays riches (États-Unis, Japon, Israël, Canada et quelques pays européens, dont la France et l’Allemagne). Les pays du Sud demandent donc une juste part. Faute de moyens financiers et techniques, ils craignent d’être privés de leur part du gâteau dans la commercialisation de potentielles molécules miraculeuses. Comme les ressources appartiennent à tout le monde et que seuls quelques pays ont les moyens d’y accéder, ils estiment que la redistribution des bénéfices est nécessaire.

[ad_2]
Fr1

Back to top button