La fermeture du chemin Roxham n’a rien résolu : nombre record de demandes d’asile à l’aéroport de Montréal

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Le nombre de demandeurs d’asile transitant par l’aéroport de Montréal a explosé en septembre dernier. Au cours du même mois, le Canada a également atteint un nombre record de ces migrants depuis au moins 2017, lorsque Roxham Road a commencé à faire la une des journaux.
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«Le gouvernement du Québec s’est un peu mis la tête dans le sable en disant que fermer Roxham réglerait tout», a résumé Stephan Reichhold, directeur de la Table de concertation des organismes au service des réfugiés et des immigrants (TCRI).
En septembre dernier, pas moins de 3 420 demandes d’asile ont été traitées dans les « points aériens » au Québec de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), notamment via l’aéroport Montréal-Trudeau, une sorte de « nouveau chemin Roxham ».
Il s’agit d’un record pour un seul mois dans cette catégorie qui s’explique par le phénomène des demandeurs d’asile qui volent avec un visa de voyage jusqu’à l’aéroport de Montréal, mais qui y déposent une demande d’asile à leur arrivée.
Cette approche a pris une ampleur sans précédent depuis la fermeture de Roxham Road en mars dernier, qui était pendant des années le principal point d’entrée des demandeurs d’asile au Canada.
La vague actuelle de demandeurs d’asile se fait particulièrement sentir devant les bureaux de Services Québec, où ils sont de plus en plus nombreux à présenter des demandes d’aide sociale.
Photo Olivier Faucher
« Nous pouvons vous confirmer qu’il y a effectivement une augmentation récente des demandes d’asile formulées à l’arrivée dans les aéroports ces dernières semaines, principalement en provenance des nationalités suivantes : Mexique, Inde, Kenya, Ethiopie Congo – RDC, Nigeria et Ouganda », a indiqué Jacqueline Roby. , porte-parole de l’ASFC.
Une fermeture sans grand effet
Les données d’Immigration et Réfugiés Canada démontrent que la fermeture du chemin Roxham a eu un effet à court terme sur l’afflux de demandeurs d’asile au Québec.
En effet, la province a connu une accalmie pendant quelques semaines, en mars et avril derniers, mais l’afflux a repris depuis.
Au Québec, septembre dernier a été le troisième mois où le nombre total de demandes a été le plus élevé depuis au moins 2017, lorsque Roxham Road a commencé à faire les manchettes.
Dans tout le pays, un nombre record de demandes totales pour un seul mois a été enregistré en septembre dernier, avec 15 340. En effet, le reste du Canada, notamment l’Ontario, connaît une hausse sans précédent des demandes d’asile alors qu’il était plutôt épargné par le phénomène à l’époque de Roxham Road.
Accueil moins organisé
Selon M. Reichhold, la route de Roxham avait l’avantage de permettre de mieux orienter les demandeurs d’asile à leur arrivée. « Cela se passait relativement bien. Nous savions qui venait et tout était sous contrôle.
Cependant, depuis sa fermeture, l’afflux de candidats a peu changé, mais la diversification des moyens par lesquels ils entrent dans le pays rend plus déficientes la diffusion de l’information et l’organisation de leur accueil, selon Reichhold.
En fait, les chiffres montrent qu’un plus grand nombre d’entre eux soumettent leurs demandes dans des bureaux en sol canadien et le font par voie terrestre à l’un des postes frontaliers officiels.
Selon Frantz André, du Comité d’action pour les personnes sans statut (CAPSS), de plus en plus de demandeurs d’asile se retrouvent rapidement sans abri dès leur arrivée dans le pays.
« J’ai beaucoup de gens qui arrivent avec beaucoup de détresse. L’autre jour, j’ai dû payer un Uber à quelqu’un pour qu’il aille au YMCA parce qu’il dormait dans la rue la veille et qu’il n’avait pas d’argent », raconte-t-il.
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