Kerr : Le Canada doit accroître son soutien aux droits LGBTIQ dans le monde


Il ne suffit pas de simplement agiter des drapeaux arc-en-ciel pendant le mois de la fierté ; nous devons faire progresser les droits de l’homme grâce à tous les outils diplomatiques dont nous disposons.

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Une vague de violence anti-LGBTIQ et de discrimination parrainée par l’État a augmenté dans un certain nombre de pays ces derniers mois. Alors que l’homosexualité est déjà criminalisée dans des pays comme le Kenya, l’Ouganda et le Ghana, en raison de la législation héritée de l’époque coloniale britannique, certains politiciens poussent aujourd’hui à des peines beaucoup plus sévères. Les communautés LGBTIQ de ces pays sont de plus en plus craintives et inquiètes de l’impact de ces nouvelles lois et de la panique morale qui les anime. Maintenant, plus que jamais, il est temps pour le Canada d’intervenir et d’être véritablement un chef de file mondial en matière de soutien aux communautés LGBTIQ en difficulté en ce moment.

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La semaine dernière en Ouganda, un projet de loi anti-homosexualité qui augmenterait considérablement la criminalisation des vies LGBTIQ dans le pays a été adopté. Ce projet de loi, s’il est approuvé et signé par le président ougandais Yoweri Museveni, serait l’une des lois anti-LGBTIQ les plus dures au monde. La nouvelle loi interdirait effectivement les organisations LGBTIQ et criminaliserait toute personne s’identifiant comme LGBTIQ. Si elle est approuvée, les personnes LGBTIQ pourraient encourir des peines de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans, tout comme celles qui entretiennent des relations homosexuelles. La loi emprisonnerait également les propriétaires qui louaient des locaux à des membres de la communauté LGBTQ.

Au Ghana, un projet de loi similaire, qui favoriserait activement la thérapie de conversion, a fait l’objet de discussions au parlement l’année dernière. Et au Kenya, les politiciens demandent l’introduction de nouvelles lois anti-LGBTIQ. La montée de cette «panique morale» anti-gay n’est pas seulement en Afrique, mais liée à la haine en ligne et au sentiment anti-LGBTIQ qui se produit actuellement dans de nombreux endroits du monde.

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En tant que réseau d’organisations canadiennes impliquées dans le mouvement mondial pour les droits humains LGBTIQ, de nombreux membres du Réseau Dignité Canada travaillent en étroite collaboration avec des organisations et des défenseurs LGBTIQ à travers le monde, notamment au Ghana, au Kenya et en Ouganda. Nous sommes profondément inquiets de ce qui se passe et de ce qui pourrait être au coin de la rue.

Nos amis et collègues dans ces pays ont fait un travail exceptionnel pour essayer de protéger leurs communautés, mais la réaction contre les communautés LGBTIQ est particulièrement dure en ce moment. Peut-être enhardis par des paniques morales similaires en Occident, où les personnes LGBTIQ sont stéréotypées en ligne comme des « toiletteurs » et des pédophiles, certains utilisent ces mêmes arguments pour criminaliser davantage les communautés déjà vulnérables.

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Des pays comme le Canada pourraient faire beaucoup plus pour soutenir les communautés LGBTIQ en crise, en Afrique et ailleurs. Il ne suffit pas de déclarer simplement notre soutien aux droits de l’homme et d’agiter des drapeaux arc-en-ciel pendant le mois de la fierté ; nous devons activement promouvoir et faire progresser les droits de l’homme grâce à tous les outils diplomatiques dont nous disposons.

La société civile canadienne a demandé au Canada de nommer un envoyé spécial ou un ambassadeur pour les droits humains LGBTIQ qui coordonnerait et dirigerait les efforts internationaux avec d’autres pays qui ont créé de tels postes, notamment l’Argentine, la France et les États-Unis.

L’aide internationale et l’aide humanitaire du Canada devraient aller aux organisations engagées dans l’inclusion et soutenant les droits humains des LGBTIQ. À l’heure actuelle, seulement environ 0,1 % de toute l’aide internationale canadienne est consacrée au soutien des droits de la personne LGBTIQ, et ce montant devrait augmenter.

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Le Canada devrait également travailler à améliorer les voies pour les militants LGBTIQ et les membres de la communauté qui pourraient avoir besoin de fuir leur pays pour se mettre en sécurité.

Ce sont là des façons très tangibles et concrètes pour le Canada d’appuyer nos paroles. Le Canada a beaucoup fait pour faire progresser l’égalité des personnes LGBTIQ ici au pays. Et bien que ce travail soit encore loin d’être terminé, nous pouvons – et nous devons – faire plus pour aider les personnes LGBTIQ à vivre à l’abri de la violence et de la discrimination dans le monde entier.

Doug Kerr est le directeur exécutif de Dignity Network Canada, une coalition de 60 organisations canadiennes impliquées dans le soutien des droits humains LGBTIQ dans le monde.

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