Ingérence chinoise : Duhaime demande au DGEQ d’enquêter


Le chef du Parti conservateur du Québec demande au Directeur général des élections d’ouvrir une enquête pour examiner une potentielle ingérence communiste chinoise dans les élections municipales québécoises. Il craint que la Chine n’ait illégalement contribué à l’élection de Xixi Li à Brossard.

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Éric Duhaime s’inquiète d’une possible ingérence chinoise au Québec.

Notre Bureau d’enquête a révélé jeudi qu’une équipe dédiée à la sécurité nationale de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête activement sur deux présumés « postes de police » chinois dirigés par un conseiller municipal de Brossard.

« Nous pensions tous que c’était un enjeu fédéral, que c’étaient les élections fédérales qui étaient visées, que c’était en Colombie-Britannique et en Ontario. Mais là, on se rend compte que c’est une élue municipale, ici au Québec, qui a été élue par 32 voix. Une élection extraordinairement serrée, où il y a eu potentiellement de l’ingérence », a déclaré Éric Duhaime en entrevue avec notre Bureau parlementaire.

Le Service familial chinois du Grand Montréal et le Centre sino-québécois de la Rive-Sud sont sous la loupe des enquêteurs de l’Équipe intégrée de sécurité nationale (INSET) de la GRC.

Ces centres de services et d’accueil pour immigrants, bien implantés dans la diaspora chinoise, sont tous deux gérés par Xixi Li, conseiller municipal de la Ville de Brossard. Mmoi Li avait remporté son élection en 2021 à une très faible majorité.

Selon M. Duhaime, la loi électorale aurait pu être violée, dit-il. Il a également envoyé plusieurs captures d’écran au DGEQ montrant des publicités « visant à favoriser le candidat Xixi Li ».

Le DGEQ arrêté

Le DGEQ avait aussi dû intervenir lors de cette élection, rappelle Éric Duhaime, car la candidate avait utilisé le logo d’Élection Québec dans ses publicités, notamment dans une publication destinée à la communauté chinoise sur les réseaux sociaux.

Dans sa lettre, le chef conservateur indique au DGEQ, Jean-François Blanchet, « que toute forme d’ingérence de Sino-Québec, au-delà du danger d’une force étrangère dans notre vie démocratique, constitue une violation de la loi sur le financement des partis ou candidats municipaux.

À la lumière de ces nouvelles révélations, il demande aujourd’hui « d’ouvrir une enquête afin d’examiner la potentielle ingérence communiste chinoise dans les élections municipales québécoises et de voir si elle a pu contribuer illégalement à l’élection de Mme Li ».

Bonnardel silencieux

Pour le moment, le gouvernement du Québec n’a pas décidé de se prononcer sur cette question. Le cabinet du ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, s’est refusé à tout commentaire, arguant qu’il y avait une enquête de la GRC dans ce dossier.

« Les élections municipales au Québec sont la responsabilité du Québec », a critiqué le chef conservateur.

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