En ligne avec Mikaël Kingsbury


L’interview d’aujourd’hui est en quelque sorte hors des conditions habituelles, car notre invité, le skieur acrobatique Mikaël Kingsbury, se promenait dans les allées d’un supermarché tout en nous confiant sa jeunesse, entre deux passions.

Bien qu’il ait vécu à Oka, il est né à l’hôpital de Sainte-Agathe-des-Monts, car c’était la seule unité de naissance qui acceptait une sage-femme.

Les skieurs acrobatiques Jean-Luc Brassard, Stéphane Rochon et Alexandre Bilodeau ont été ses modèles.

Parlez-moi des membres de votre famille.

Mon père, Robert, est comme moi un passionné de baseball et de ski. J’ai joué au baseball avec lui sans oublier nos nombreuses descentes à ski. Aujourd’hui encore, je partage avec lui ma stratégie de parcours, car c’est un excellent coach de ski.

Votre mère, Julie, est votre soutien affectif.

Ma mère est toujours à mon écoute. Je lui fais beaucoup confiance. Je lui parle de ma vie amoureuse, jusqu’au choix de mes vêtements. Sa voix apaisante me permet de poursuivre l’autre partie de ma vie personnelle.

Votre frère est le seul à vous battre continuellement.

Maxime m’a poussé dans mes retranchements et il m’a appris à me relever après une défaite. À l’école, j’étais la protectrice de ma petite sœur, Audrey. Cependant, je n’oublierai jamais les nombreuses soirées où ma sœur et moi avons partagé nos idées.

Avez-vous pratiqué d’autres sports que le ski ?

J’ai joué au soccer, au baseball à Saint-Eustache et avec les Royals des Mille-Îles. Après l’école avec mes amis, nous avons joué dehors.

Votre joueur préféré était Ichiro Suzuki des Mariners de Seattle.

Les Mariners avaient Ken Griffey Jr, que j’adorais, Alex Rodriguez et Ichiro Suzuki, dont le style de jeu était similaire au mien, bon frappeur en simple et rapide sur les sentiers.

Quand tu avais 10 ans, tu battais pour les Expos.

Pour un match des Expos contre les Dodgers, et Éric Gagné qui a saboté le match. Mon rêve d’enfant était de jouer pour les Expos, d’ailleurs, j’ai toujours mon uniforme de frappeur à la maison.

Vous avez eu quelques avertissements de l’arbitre.

Parfois, après avoir ramassé un bâton, je me précipitais vers la pirogue. L’arbitre d’un ton amical m’a prévenu que je n’avais pas le droit de le faire. Je n’oublierai jamais les nombreux sourires que le receveur des Dodgers Paul Lo Duca m’a donnés, un garçon de dix ans.

Vous n’oublierez jamais votre moment avec Guerrero Sr à 2e but.

Pensez-y, une fois arrivé au 2e mais, après m’avoir remis son équipement, il me sourit et posa doucement sa main sur ma casquette. Je battais pour les pères des futures stars Fernando Tatis Jr et Vladimir Guerrero Jr.

Revenons à votre passion pour le ski.

J’ai commencé la compétition à l’âge de 8 ans avec un plan A et pas de plan B. Je voulais porter fièrement la veste blanche et rouge du Canada aux Jeux olympiques.

Quand avez-vous découvert votre passion pour le ski de bosses ?

Dès l’âge de 4 ans, j’adorais skier dans les bosses qui couraient le long des pentes du Mont Saint-Sauveur. Puis ce fut l’aventure du ski freestyle.

Les vacances d’été en famille étaient le baseball et le ski acrobatique.

Mon père, mon frère et moi jouions au baseball, alors la famille allait à des matchs. Cependant, les enfants étaient aussi des skieurs acrobatiques.

Ce qui signifie ?

Nous nous déplacions vers des lacs, dont Lake Placid, qui avaient des rampes de saut et des plongeoirs.

Le jardin familial était un terrain de jeu.

Nous avons joué au badminton sans oublier notre tremplin et notre trampoline qui nous ont permis de progresser. Je ne remercierai jamais assez nos parents de nous avoir permis de vivre une si belle vie de famille.

Vous avez toujours votre chalet au Mont Saint-Sauveur.

Dans notre jeunesse nous passions nos hivers au chalet qui bordait les pistes. Aujourd’hui encore, on se retrouve pour aller skier en famille.

Madame Dumoulin vous a aidé dans vos études.

J’ai fréquenté l’école secondaire Liberté-Jeunesse de Sainte-Marthe-sur-le-Lac et je devais souvent manquer l’école trois jours par semaine pour concourir. Je serai toujours reconnaissant envers les professeurs qui ont préparé les cours pour moi. La ténacité de Madame Dumoulin, qui a agi comme ma tutrice, m’a permis de ne jamais rater un cours.

Votre première voiture était une fourgonnette Toyota Sienna.

Une fois que j’ai obtenu mon permis de conduire, ma mère m’a donné sa fourgonnette Toyota Sienna d’occasion. J’ai enlevé les sièges arrière pour me permettre de ranger mon matériel de ski et à l’occasion ça servait d’endroit pour dormir.

Sidney Crosby a eu une influence sur votre vie.

Nous étions aux Jeux olympiques de Sotchi. C’était la première fois de ma vie que j’étais ébloui de rencontrer une personne. Je m’approche de lui pour lui parler. Je me fige, car c’est Sid qui me salue par mon nom et me demande comment allait ma famille et comment j’allais sur les pistes de ski. Incroyable, Crosby savait qui j’étais !

« Si Crosby peut le faire, je dois le faire. »

Depuis ce jour, chaque fois que je rencontre quelqu’un, je prends le temps de lui dire bonjour et de savoir comment ça se passe dans sa vie.

Vous avez rencontré votre conjoint à la pharmacie.

Son père voulait me présenter sa fille, Laurence Mongeon, qui travaillait à la pharmacie. Cependant, je lui avais dit que je la connaissais, car chaque fois que j’allais à la pharmacie, je trouvais un moyen de la saluer.

Vous vous considérez comme chanceux.

Sans aucun doute, je me considère chanceuse, car Laurence est une femme remarquable qui trouve toujours les mots pour me réconforter.




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