Éditorial : Les soins de santé publics en Ontario — concentrez-vous sur ce qui fonctionne le mieux

Un groupe de chirurgiens orthopédistes opère maintenant le samedi au campus Riverside de L’Hôpital d’Ottawa. C’est un modèle différent de prestation des soins de santé publics. Mais si c’est un moyen d’aider plus de gens, ne le rejetons pas.
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Quelque chose ne va pas du tout dans un système de soins de santé dans lequel de nombreux chirurgiens qui opèrent dans les hôpitaux en semaine peuvent se permettre de louer un espace opératoire le week-end ; embaucher des infirmières pour de meilleurs salaires que la normale ; aider à réduire l’arriéré chirurgical scandaleux de l’hôpital – et gagner un revenu supplémentaire en le faisant.
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Mais les chirurgiens qui opèrent maintenant le samedi au campus Riverside de L’Hôpital d’Ottawa ne sont pas fautifs. Au contraire : c’est bien s’ils ont trouvé un moyen d’aider plus de gens. Leurs patients sont toujours couverts par l’OHIP. Et contrairement à ce que prétendent certains défenseurs du statu quo, le profit n’est pas un gros mot, pas si toutes les parties en profitent. La faille réside plutôt dans l’approche rigide que les gouvernements adoptent à l’égard des soins de santé.
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Premièrement, ils agissent de la manière la plus coûteuse. C’est bien que le budget provincial ait promis plus de 40 milliards de dollars pour les hôpitaux et les infrastructures, mais les grandes institutions sont coûteuses. Des cliniques ou des groupes agiles et plus petits peuvent être en mesure de faire certaines choses mieux et à moindre coût, c’est ce que le projet pilote de chirurgie orthopédique au Riverside vise à découvrir.
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Deuxièmement, les grandes institutions ne sont pas toujours particulièrement efficaces. Samedi est le troisième anniversaire de la déclaration de la COVID-19 en tant que pandémie mondiale (et l’anniversaire du premier cas connu à Ottawa). Au cours de cette première année pandémique, nous avons constaté à quel point les établissements de soins de longue durée – qui reçoivent tous des fonds du gouvernement – sont mal équipés. En effet, la politique provinciale consiste simplement à entreposer les personnes âgées fragiles. Partout en Ontario, cependant, de nombreux groupes non institutionnels s’efforcent, de manière plus créative, de garder les personnes âgées hors de ces endroits le plus longtemps possible (le tout nouveau projet OASIS à Ottawa en est un exemple novateur).
Troisièmement, le système est conçu pour traiter plutôt que pour prévenir la maladie. Pourtant, nous avons vu nos équipes de santé publique souvent sous-financées distribuer efficacement des vaccins, en gardant des milliers de personnes hors des hôpitaux. La prévention économise les ressources.
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Quatrièmement, les règles rigides entourant l’accréditation abondent encore. Nous nous concentrons sur la pénurie de médecins, mais devrions également stimuler les infirmières praticiennes. Jusqu’à récemment, nous empêchions presque tous les travailleurs médicaux qualifiés étrangers d’exercer ici.
Bref, les gouvernements doivent repenser la prestation des soins de santé, et ils commencent à le faire par petites touches. C’est pourquoi votre pharmacie de quartier (une entreprise à but lucratif) peut désormais prescrire certains antibiotiques et proposer des vaccins. C’est pourquoi plus de chirurgies de la cataracte auront lieu en dehors des hôpitaux. C’est pourquoi l’expérience Riverside OU existe.
La transparence devrait en faire partie, afin que les contribuables puissent juger ces changements par rapport au statu quo. Mais laissons tomber le une rhétorique «privé contre public» qui a tendance à encadrer nos débats sur la santé – et à se concentrer uniquement sur ce qui fonctionne le mieux.
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