Des pluies torrentielles au Brésil tuent plusieurs personnes et des villes annulent le carnaval

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Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a survolé lundi la zone où inondations et glissements de terrain ont fait au moins 40 morts dans l’Etat de São Paulo (sud-est), selon le dernier bilan des autorités.
« Il est important de travailler ensemble […] Il faut prier pour les sinistrés, mais aussi qu’il arrête de pleuvoir pour qu’on puisse commencer la reconstruction », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse, peu après son survol en hélicoptère de la zone endommagée après les pluies torrentielles de dimanche.
L’Institut météorologique national a émis une alerte à de nouvelles pluies abondantes dans la région pour les prochains jours.
A São Sebastião, ville côtière située à 200 km de São Paulo, la capitale économique du Brésil, une cinquantaine de maisons ont été emportées par un glissement de terrain.
C’est dans cette commune d’environ 90.000 habitants que 39 des 40 décès confirmés ont été enregistrés, selon le dernier bilan officiel lundi en fin d’après-midi, un chiffre qui pourrait augmenter prochainement.
« Environ 40 personnes n’ont toujours pas été retrouvées », a déclaré Michelle Cesar, chef des pompiers de São Paulo, à CNN Brésil.
Un autre décès, celui d’une petite fille, a été enregistré plus au nord, dans la ville côtière d’Ubatuba.
« Extrêmement critique »
« Je ne sais pas quoi faire, j’ai tout perdu. Heureusement, j’ai pu quitter la maison à temps avec les enfants, mais tout était couvert de boue, on n’a rien pu sauver », a expliqué à l’AFP Patricia da Silva, une femme de ménage qui a dû être hébergée par l’AFP. amis avec ses deux filles âgées de 15 et 9 ans.
« On ne sait plus où aller, la maison est complètement détruite », déplore la jeune femme de 31 ans.
Quelque 1.730 personnes ont été évacuées et 766 se sont retrouvées sans abri, selon les autorités, qui ont déployé 500 secouristes, militaires et policiers pour participer aux recherches et venir en aide aux sinistrés.
L’état d’urgence a été déclaré dans cinq villes côtières où des glissements de terrain ont englouti d’importants réseaux routiers, rendant difficile l’accès à la région.
En 24 heures, 600 mm de pluie ont été enregistrés à São Sebastião, soit le double de la moyenne mensuelle de cette ville balnéaire animée en ce week-end de carnaval.
Des volumes pluviométriques « exceptionnels » qui « ont battu des records », a souligné le maire de la ville Felipe Augusto, décrivant une situation « extrêmement critique ».
« L’ensemble du processus de reconstruction sera très long, en raison des dégâts sur les routes. Les quartiers sont encore isolés. La priorité pour le moment est de chercher des personnes vivantes. Tous sont mobilisés pour retrouver des rescapés dans les décombres », a ajouté l’édile lors de la conférence de presse aux côtés de Lula.
Urbanisme et changement climatique
Le président de gauche a prôné l’union aux côtés d’un de ses adversaires politiques, le gouverneur de São Paulo, Tarcísio de Freitas. Ce dernier est un ancien ministre de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, que Lula, 77 ans, a battu sur le fil lors des élections d’octobre.
« Il est important d’arrêter de construire des maisons dans des endroits où les gens risquent de mourir des fortes pluies », a déclaré le chef de l’Etat.
Le Centre national brésilien de surveillance et d’alerte aux catastrophes naturelles (Cemaden) estime que 9,5 millions de personnes vivent dans des zones sujettes aux glissements de terrain ou aux inondations, dont beaucoup dans des favelas – des bidonvilles – dépourvues de structures sanitaires de base.
Le Brésil, qui subit les effets du changement climatique, est en proie à des catastrophes naturelles à répétition, comme en février 2022 à Petropolis, dans l’État de Rio de Janeiro, où plus de 230 personnes sont mortes suite à de fortes pluies.
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