Des concentrations record de gaz à effet de serre en 2022

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(Genève) Les concentrations de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique, ont battu des records en 2022, une tendance qui n’est pas près de s’inverser, a prévenu mercredi l’ONU, appelant à réduire d’urgence la consommation d’énergies fossiles.
Pour la première fois, en 2022, les concentrations moyennes mondiales de dioxyde de carbone (CO2), le gaz à effet de serre le plus important, a dépassé de 50 % les valeurs préindustrielles.
Ils ont continué d’augmenter cette année, selon le Bulletin des gaz à effet de serre de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), publié deux semaines avant la COP la plus importante depuis l’Accord de Paris, qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï.
Concentrations de méthane (CH4) ont également augmenté et les niveaux d’oxyde nitreux (N2O), troisième gaz à effet de serre majeur, a connu sa plus forte augmentation annuelle jamais observée entre 2021 et 2022.
« Malgré des décennies d’avertissements de la communauté scientifique (…) nous continuons d’avancer dans la mauvaise direction », a commenté le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans un communiqué.
Environ 80 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des pays du G20, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
L’objectif de l’Accord de Paris de 2015 est de limiter le réchauffement climatique « bien en dessous » de 2 degrés Celsius depuis l’époque préindustrielle (1850-1900), et 1,5 degré si possible.
Selon un précédent rapport de l’ONU, la température moyenne de la planète en 2022 était supérieure de 1,15°C à celle de l’époque préindustrielle. Et 2023 sera presque certainement l’année la plus chaude jamais enregistrée, a déclaré Taalas aux journalistes.
« Le niveau actuel des concentrations de gaz à effet de serre nous conduit vers une augmentation des températures bien supérieure aux objectifs de l’Accord de Paris d’ici la fin du siècle », a prévenu M. Taalas.
Le chef de l’OMM dresse un sombre tableau de l’état futur de la planète : « Les conditions météorologiques deviendront plus extrêmes : chaleur intense et fortes précipitations, fonte des glaces, élévation du niveau de la mer et réchauffement et acidification des océans », et « nous assisterons à une augmentation en coûts socio-économiques et environnementaux ».
« Pas de baguette magique »
En 2022, la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone était de 417,9 parties par million (ppm), celle de méthane de 1 923 parties par milliard (ppb) et celle d’oxyde d’azote de 335,8 ppb. , soit une augmentation de 150%, 264% et 124%, respectivement, par rapport à l’année 1750.
Le dioxyde de carbone, responsable d’environ 64 % du réchauffement climatique, provient principalement de la combustion de matières fossiles et de la production de ciment, précise l’OMM.
Tant que les émissions se poursuivront, le CO2 continueront à s’accumuler dans l’atmosphère et à provoquer une augmentation de la température mondiale. Compte tenu de la durée de vie du CO2le réchauffement déjà observé persistera pendant plusieurs décennies, même si les émissions nettes sont rapidement réduites à zéro.
« Il n’existe pas de baguette magique pour éliminer l’excès de dioxyde de carbone de l’atmosphère », a noté M. Taalas, qui juge « urgent de réduire la consommation d’énergies fossiles ».
Le méthane, qui contribue à hauteur de 16 % au réchauffement climatique, est un puissant gaz à effet de serre qui reste dans l’atmosphère pendant une dizaine d’années.
Son taux de croissance l’an dernier a été légèrement inférieur au taux record observé entre 2020 et 2021 tout en étant bien supérieur au taux de croissance annuel moyen des dix années précédentes.
« Nous ne comprenons pas vraiment pourquoi les concentrations de méthane augmentent continuellement », a commenté Taalas.
Quant au taux d’augmentation l’an dernier du protoxyde d’azote, responsable d’environ 7 % du réchauffement, « il n’a jamais été aussi élevé dans les temps modernes ».
La communauté scientifique est bien consciente du changement climatique et de ses implications, mais l’OMM évoque le besoin de davantage d’informations dans plusieurs domaines, tels que les « mécanismes de rétroaction », comme l’augmentation des émissions de carbone. par les sols ou la réduction de l’absorption du carbone par les océans en raison du changement climatique.
L’OMM craint également que le système climatique ne soit proche de « points de basculement », de « situations dans lesquelles un certain degré de changement conduit à une cascade de changements auto-accélérés et potentiellement irréversibles », comme le dépérissement de la forêt amazonienne.
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