De quoi rêver | Radio-Canada.ca


Une question parmi tant d’autres après cette cuisante défaite de 8-4 des Canadiens contre les champions en titre de la Coupe Stanley, l’Avalanche du Colorado.

On a aussi souligné, après le match, le fait que c’était justement les tenants du titre de l’autre côté et que quelque part, avec 11 blessés dans ses rangs et un club en reconstruction, cet effondrement n’était que normal. Ce qui n’est pas trop loin de la vérité.

C’est un apprentissagerésume sobrement Nick Suzuki.

CH a appris à ses dépens après avoir encaissé 4 buts dans les 16 premières minutes. Il a accordé 10 buts en première période lors des cinq derniers matchs et il en reste maintenant à sept défaites consécutives (0-5-2).

S’il avait réussi à rester dans le match dernièrement, ce n’était pas le cas lundi soir. C’était la chose la plus frustrante. C’est pourquoi Michael Pezzetta a essayé de combattre Bowen Byram qui n’a pas mordu. C’est aussi ce qui explique pourquoi David Savard et Josh Anderson se sont mis à chercher des poux chez les rivaux.

C’est normal, c’est humain de se mettre en colère face à sa propre impuissance. Il y a quelques blessés graves dans le Colorado comme le capitaine Gabriel Landeskog ou les défenseurs Erik Johnson et Josh Manson, mais cela n’a fait aucune différence.

L’Avalanche est au sommet de sa courbe de progression et compte deux talents générationnels, peut-être trois. Certes, le Tricolore peut bien rêver en se disant qu’il y a exactement six ans, les hommes de Denver terminaient à la 30e et dernière place du classement général. Ils peuvent se consoler en se disant que les reconstructions prennent du temps et que, parfois, le jeu en vaut la chandelle.

Qu’un jour ce seront eux qui joueront l’adversaire en pratiquant ce que Martin St-Louis appelait attaque sans position. Suzuki, il a parlé de cinq patrouilleurs. Toutes les descriptions pour expliquer la créativité, la mobilité et l’instinct meurtrier de l’équipe attaquante.

Ils patinent bien, ils se comprennent bien, ils sont patients avec la rondelle, ils attirent les gars vers eux et tout de suite il y a un autre joueur qui vient occuper l’espace laissé libre. Ils font beaucoup de choses qu’on aimerait faire offensivement et sur lesquelles on travaille. C’est un apprentissagea expliqué Chris Wideman, auteur de son premier but de la saison.

Ils bougent si constamment en attaque. Il s’agit d’une attaque sans position. Cela crée de la confusion. Nous nous sommes éloignés de la façon dont nous voulions nous défendre contre cela. Nous étions trop préoccupés par leur mouvementajoute l’entraîneur.

Alors, oui, un tel talent peut faire rêver. Pour l’instant en revanche, il n’y a ni Cale Makar ni Nathan MacKinnon, croit-on, rôdant dans les filiales du CH.

Que reste-t-il alors comme chemin vers le succès ? Un dur travail. Entrez Josh Anderson.

Pour l’honneur

Le CH a lutté pour survivre et Josh Anderson a certainement ouvert la voie dans ce domaine.

Un but, une passe décisive, un poteau, trois occasions de marquer et surtout une présence incontournable et imposante.

Frustré, Anderson était prêt à s’envoler pour Pittsburgh et a rapidement quitté le vestiaire. Il est revenu, dans ses plus beaux habits, parler aux journalistes.

» Je pensais que nous étions trop lents pour jouer nos jeux. Ils étaient partout pendant 40 minutes et on a fini par décider de jouer au hockey en troisième période. Bien sûr, il était trop tard. »

Une citation de Josh Anderson

Après la deuxième période, menée 6-2, les joueurs se sont envoyé un message.

Faites au moins un effort. Allez-y, battez-vous, on ne sait jamaisa expliqué l’ailier qui a atteint vingt buts pour la deuxième fois de sa carrière.

On ne sait jamais, mais parfois on sait, même si l’attaquant de Burlington n’a pas voulu l’entendre. Alors que le Canadien tente de se construire une culture, se retrouvant en très gros déficit de talent face à ce genre de formation, le jeu inspiré de l’attaquant peut assurément devenir une source de motivation. Un modèle à suivre dans tous les cas.

Ce sera quelque chose à garder à l’esprit lorsque l’occasion se présentera de l’échanger. Car, si l’on en croit le directeur général du CH, les options ne manqueront pas cet été. De nombreuses équipes posaient encore des questions sur lui à la mi-saison, a déclaré Kent Hughes à l’époque. Et c’était pareil l’année dernière.

Josh Anderson (#17) et Alexandar Georgiev (#40)

Photo : Getty Images/Minas Panagiotakis

Il y a certainement une bonne raison à cela. Anderson, actuellement à son apogée, pourrait très bien commencer à ralentir lorsque le CH atteindra le sien, principal argument pour s’en débarrasser. Mais en attendant, le Canadien peut-il vraiment s’en passer ?

C’est une autre de ces questions qui se sont posées au cours de ce match inégal.

Beaucoup de

Artturi Lehkonen, à son retour à Montréal, a fait d’une pierre deux coups avec deux buts et une passe décisive en 9 min 46 s de jeu. Le Finlandais a franchi la barre des 20 buts pour la première fois de sa carrière et atteint le plateau des 100 filets. Une soirée à trois points gâchée par une fracture du doigt survenue on ne sait quand exactement. Lehkonen a quitté le match en deuxième période peu de temps après que Samuel Montembeault ait volé son tour du chapeau. Il est retourné à Denver pour se faire opérer, a indiqué l’Avalanche dans un élan de transparence auquel nous ne sommes pas habitués ici.

Montembeault a relevé Jake Allen qui a accordé 6 buts sur 15 tirs. Le portier québécois a accordé 2 des 18 tirs. Il sera toujours à son poste mardi soir contre les Penguins de Pittsburgh.

Rem Pitlick s’est cogné la tête de plein fouet sur les planches dans un mélange de perte d’équilibre et de poussée du défenseur à sa poursuite. Il n’a pas terminé le match, mais sera du voyage, a confirmé St-Louis.


journalmetro

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