De meilleurs outils pour suivre les grands requins blancs au Québec

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Les outils de détection des requins blancs se sont multipliés ces dernières années. Les avancées technologiques permettent maintenant de documenter avec plus de précision la présence de ces prédateurs qui fréquentent parfois les régions de la Gaspésie, des Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord.
Pour la première fois cette année, des émetteurs satellite ont été placés sur des requins blancs dans les eaux québécoises.
Un requin nommé Simon s’est approché de l’île d’Anticosti et du village de Rivière-au-Tonnerre cet été et cet automne. Personne ne l’a vu, mais sa présence a été détectée par satellite.
La société américaine Ocearch place des balises sur les requins blancs. Depuis sa création, 437 requins ont été équipés d’un dispositif permettant de les suivre.
Dans le cas de Simon, il a quitté les eaux au large des côtes de l’État de Géorgie en décembre 2023. Durant l’hiver, il a lentement progressé vers le nord, pour atteindre les eaux canadiennes en juillet. Cet automne, il a passé quelques semaines au large de la Côte-Nord avant de retourner dans des eaux plus chaudes. Ce mâle de 9 pieds 6 pouces a fait tout ce chemin pour manger, entre autres, des phoques gris que l’on retrouve en abondance dans le Saint-Laurent, a indiqué Xavier Bordeleau, chercheur à l’Institut Maurice Lamontagne.
« Ce sont des animaux qui migrent vers les eaux canadiennes pour se nourrir en été. Ce qui était peut-être plus surprenant, c’est la détection sur la Côte-Nord », a-t-il expliqué.
Grâce à leur réseau d’hydrophones fixes, les chercheurs de Pêches et Océans Canada ont détecté 47 requins blancs différents dans le golfe du Saint-Laurent en 2022. Pour la première fois cette année, des requins ont été équipés d’émetteurs alors qu’ils se trouvaient dans les eaux québécoises, près des Îles-de-la-Madeleine. .
« Nous avons réussi à marquer neuf requins blancs avec une combinaison d’émetteurs satellite et acoustiques. Cela amène notre programme de recherche à un autre niveau », a déclaré Xavier Bordeleau.
Les chercheurs canadiens peuvent ainsi renforcer leur collaboration avec leurs collègues américains préoccupés par cette espèce en voie de disparition. La population de requins blancs aurait diminué de plus de 70 % entre les années 60 et 90. Une étude récente montre une augmentation progressive de la population, mais les scientifiques n’en sont pas certains, d’où l’intérêt de multiplier les outils technologiques pour les dénombrer.
« On sait que depuis quelques années, c’est l’objet de nos recherches, qu’on essaie aussi de quantifier. Y en a-t-il vraiment plus qu’il y a 5 ou 10 ans par exemple ? Nous commençons à disposer de données pour tester ces questions.
La première observation documentée d’un grand requin blanc au Canada remonte à 1874, au large de Terre-Neuve.
Au cours des cent années suivantes, la présence de ces fameux poissons au sommet de la chaîne alimentaire n’a été signalée qu’une centaine de fois dans les eaux canadiennes.
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Gn Ca tech