Championnat des joueurs : L’Omnium canadien en confiance… pour 2023

PLAGE DE PONTE VEDRA | A l’ombre devant le somptueux pavillon du TPC Sawgrass, après une semaine de rencontres, Laurence Applebaum a vu l’avenir de l’Omnium canadien sous un jour positif.
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L’avenir à court ou moyen terme, il faut le préciser. Car au-delà de la prochaine édition du championnat national canadien qui se jouera début juin dans la grande région de Toronto, des nuages gris s’amoncellent au-dessus de la tête du PDG de Golf Canada.
Applebaum préfère envisager les prochains mois avec optimisme. Il accueillera les stars du PGA Tour à Oakdale, dont le double champion en titre Rory McIlroy. Les ventes se portent bien et l’événement connaît un engouement sans précédent. L’organisation nationale fera plusieurs annonces au cours des prochaines semaines. C’est positif.
Mais qu’en est-il des éditions 2024 et suivantes avec la nouvelle annoncée par le PGA Tour en début de semaine ? Seront-ils dépouillés de stars en raison de leur statut et de leur plage horaire ?
Ce sont d’excellentes questions. Car l’Omnium canadien ne sera pas considéré comme l’un des 16 tournois « de prestige ». Bien qu’il soit sponsorisé par un sponsor majeur du circuit, la banque RBC, il s’agit avant tout d’un championnat national.
Un dernier ?
Les critères de compétition des événements « prestige » ne correspondent pas à ce type de tournoi avec un plateau limité à quelques 70 golfeurs.
Et puis, rien n’indique que l’omnium national conservera sa place actuelle au calendrier début juin. Depuis 2019, il précède l’Open des États-Unis. L’accord sur ce créneau horaire de choix devait durer quatre ans.
Cet été, il est coincé entre le Mémorial, l’US Open qui se disputera sur la côte ouest et le Travelers Championship, tous ayant obtenu le statut supérieur avec des bourses de 20 M$.
Quoi qu’il en soit, Applebaum prédit le succès, en partie grâce à la présence d’étoiles, de golfeurs propulsés par RBC et de Canadiens grimpant dans les classements mondiaux.
« C’est une année très importante pour notre tournoi. J’ai une bonne confiance au niveau du tournoi. Nous sommes sur une cadence d’amélioration constante, déclare Applebaum dans une interview avec Le journalen espérant que son événement lancera l’été dans les allées.
« On sait que c’est une saison différente, mais on a réussi à réaliser de très bonnes choses malgré la situation économique, ajoute-t-il. Nous avons eu du succès lors des dernières éditions. »
En effet, les éditions 2019 et 2022 de l’Omnium canadien figuraient parmi les finalistes du meilleur tournoi de l’année sur le PGA Tour.
ADN différent
L’annonce du commissaire Jay Monahan en tant que lever de rideau pour The Players n’a pas surpris l’exécutif de Golf Canada. Face à l’inconnu de 2024, il espère jouir des mêmes privilèges et du même respect.
Mais Applebaum ne s’engagera pas dans des manœuvres de lobbying pour un statut de « prestige ». Hors de question.
« C’est notre championnat national depuis près de 120 ans. C’est la porte d’entrée pour les pros canadiens qui l’utilisent comme outil de développement. Honnêtement, les critères de ces événements « prestige » ne correspondent pas à notre ADN. On veut le plus de joueurs possible, le plus de Canadiens et un couperet. Nous voulons organiser un tournoi qui corresponde à nos valeurs. C’est une fête nationale et nous en sommes très fiers. »
Applebaum attend donc avec impatience la publication du prochain calendrier.
Sawgrass express
Rahmbo au sol
C’était peut-être le poulet cajun d’une cantine douteuse de Jacksonville qui faisait des siennes, mais le meilleur golfeur du monde et leader de la FedEx Cup, Jon Rahm, a déclaré forfait avant de prendre le départ au deuxième tour. rond. Il s’échauffait pourtant en fin de matinée. Cependant, il ne voulait pas avancer sur le parcours car il ne se sentait pas bien.
Spieth joue la chance
Jordan Spieth est allé directement faire ses valises dans l’après-midi, lui qui devait conclure un second tour catastrophique. Son dernier coup de départ erratique à 9e (il est parti à 10e monticule le matin) se dirigeait directement dans l’eau. Sa balle a plutôt touché le genou d’un spectateur, puis a rebondi sur le fairway sur 303 mètres. L’Américain a profité de ce coup de chance pour inscrire un eagle sur ce par 5 et conclure avec une carte de 75 (+3). Il peut aussi remercier son coin avec lequel il a calé son approche en coupe courte.
« J’ai été extrêmement chanceux. Sans ce rebond, je ne jouais pas ce week-end, a indiqué celui qui se retrouve à égalité avec le par après 36 trous. J’ai pris l’information du spectateur et je vais faire en sorte qu’il puisse avoir tout ce qu’il veut ce week-end, car tout ce que je vais faire dans les phases finales, c’est grâce à lui. »
56% d’eau
Plus tôt cet hiver, le PGA Tour a publié une vidéo de 95 fans exécutant le redoutable 17e trou, ce fameux par 3 où le fanion est situé sur une presqu’île. Leurs résultats sont révélateurs puisque 56% des balles sont tombées à l’eau. Le nombre absolu s’est arrêté à 102. Il faut compter le double de jurons entendus dans la séquence !
Les golfeurs ont en moyenne 5,36 coups. Sur les 95 participants, 3 ont fait des birdies, 23 ont fait des pars et 27 ont fait pire que des quadruples bogeys. Soixante pour cent d’entre eux ont enregistré plus de doubles bogeys. Au total, ils ont affiché un score de +225 par rapport à la normale.
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