Caribou des bois: Steven Guilbeault confiant de conclure une entente avec Québec


Il a participé vendredi à une annonce concernant l’agrandissement possible du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent avec le ministre québécois de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette.

Steven Guilbeault parle d’un climat de collaboration entre lui et son homologue Benoit Charette qui a parlé jeudi de moduler le plan de protection du caribou selon les régions.

Nous allons travailler ensemble pour que d’ici juin nous ayons un plan caribou, un plan conjoint dont l’un des objectifs est [serait] pour protéger 65% de l’habitat. Et 65% n’est pas un chiffre que nous avons sorti d’un chapeau. C’est ce que les scientifiques, les biologistes, nous demandent de faire pour permettre à l’espèce de se rétablir. Et l’autre élément, c’est qu’on va le faire en collaboration avec les peuples autochtones du Québec.a précisé le ministre Guilbeault, évoquant notamment le taux de perturbation maximal de 35 %.

La conférence des ministres Steven Guilbeault et Benoit Charette portait sur l’agrandissement possible du Saguenay-St. Parc marin du Saint-Laurent.

Photo : Radio Canada

C’est en juin que Québec a finalement dû déposer son nouveau plan de protection du caribou, qui avait été retardé pour faire place à la Commission indépendante sur le caribou des forêts et des montagnes. Début février, Steven Guilbeault a poursuivi une démarche déjà amorcée en recommandant au Conseil des ministres d’intervenir par décret pour protéger les espèces menacées au Québec. Auparavant, un accord avait été trouvé entre les deux niveaux en août 2022, sans toutefois aucune mesure concrète annoncée.

Nos équipes travaillent très bien ensemble. Nous avons une excellente collaboration, Benoît et moi aussi, donc je suis confiant que nous réussirons à avoir cette entente pour le mois de juin.a poursuivi Steven Guilbeault.

Rappelons que les plus récents inventaires publiés par Québec montrent que le déclin de plusieurs troupeaux se poursuit.

Impacts appréhendés

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’industrie forestière prétend que le plan que prépare Québec coûterait 2 000 emplois dans la région. Des rencontres ont également eu lieu à cet égard en janvier alors que plusieurs élus du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord avaient été convoqués, pour être sensibilisés à la question.

Bien sûr, nous sommes préoccupés par les impacts économiques, par les mesures que nous allons mettre en place, mais je pense qu’il faut aussi voir, et je pense que la région ici en est un bon exemple, que la conservation est un moteur de développement économique, est un moteur d’emplois, est un moteur de vitalité régionale. Donc je pense que pour certaines personnes, la conservation c’est « Oh mon Dieu, on ne peut plus rien faire », alors que ce n’est pas du tout le cas.a déclaré le ministre fédéral.

Pas inquiet pour le PFR

Tout comme Benoit Charette l’a dit jeudi, le ministre Guilbeault ne semble pas trop préoccupé par les révélations concernant l’acquéreur de Produits forestiers Résolu.

Le Consortium international des journalistes d’investigation, dont Radio-Canada est membre, a révélé jeudi que l’entreprise Papier Excellence, basée en Colombie-Britannique, entretient des liens très étroits avec une entreprise forestière asiatique dont les pratiques sont souvent décriées.

Steven Guilbeault soutient que peu importe à qui appartient une entreprise, celle-ci doit respecter les lois canadiennes.

Usine.

L’usine de Produits forestiers Résolu à Kénogami.

Photo : Radio-Canada / Louis Martineau

Il faut comprendre que le gouvernement fédéral a imposé des mesures et des exigences dans le cadre de cette transaction, concernant le maintien des emplois, par exemple, et l’utilisation de la ressource. Par contre, peu importe à qui appartient cette entreprise, celle-ci devra se conformer aux lois et règlements canadiens. Ce n’est pas la première fois qu’une multinationale achète une entreprise au Canada dans le secteur forestier ou ailleurs et les lois canadiennes continueront de s’appliquer, peu importe à qui elle appartient.il a répondu.

Avec les informations de Myriam Gauthier et Michel Gaudreau


journalmetro

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