Cafouillage à la SAAQ : des camionneurs inquiets de ne pas pouvoir conduire hors Québec

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Alors que les automobilistes déçus continuent de faire face à de longues files d’attente dans les succursales de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), les camionneurs craignent de ne pas pouvoir quitter la province le 1er avril.
Richard Pellerin, un camionneur indépendant basé en Mauricie, affirme que s’il n’obtient pas le renouvellement de son immatriculation, il devra laisser son véhicule stationné. Les camionneurs qui transportent des marchandises à l’extérieur du Québec doivent être immatriculés en vertu de ce qu’on appelle le Régime d’immatriculation international.
«Ce problème à la SAAQ nous concerne tous, mais spécifiquement pour notre industrie, ce sont vraiment les enregistrements qui nous impactent directement, qui expirent le 31 mars pour nous tous», a déclaré M. Pellerin en entrevue.
La nouvelle plateforme numérique « SAAQclic » visait à simplifier certaines transactions, notamment le renouvellement des permis, le paiement des inscriptions et la réservation des examens. Cependant, cela s’est transformé en un gâchis majeur pour la société d’État et pour le gouvernement de la Coalition avenir Québec.
La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a écourté un voyage en Europe cette semaine afin de pouvoir retourner au Québec pour gérer la crise. Elle a annoncé un délai de grâce pour les détenteurs de permis expirés et d’autres mesures pour réduire les temps d’attente aux points de service.
Mais M. Pellerin dit ne voir aucun signe indiquant que la situation s’améliore pour les camionneurs.
« J’ai vraiment besoin de renouveler mon immatriculation internationale pour pouvoir travailler après le 31 mars, plaide-t-il. Sinon, mon entreprise sera fermée jusqu’à ce que j’obtienne ce document officiel. »
Ne pas obtenir le renouvellement pourrait lui coûter 30 000 $ par mois, soutient-il.
Francis Rouleau, directeur général de l’Association des camionneurs professionnels du Québec, mentionne que les 150 membres de son association de camionneurs craignent d’être frappés d’amendes s’ils voyagent hors Québec sans renouvellement.
«Tant que le problème persistera le 1er avril, nous aurons probablement plusieurs conducteurs avec des infractions au code de la route et des amendes qui seront très énervés, et tout cela est dû à un pépin technique», a déclaré M. Rouleau.
Le plan annoncé par le ministre Guilbault prévoit une prolongation jusqu’au 1er juin de la validité des permis de conduire qui ont expiré entre le 26 janvier et le 9 mars. Les cartes grises qui venaient à expiration ont été prolongées de 60 jours supplémentaires. Les automobilistes auront également plus de temps pour immatriculer les voitures neuves achetées chez les concessionnaires.
De plus, la validité des permis de conduire étrangers sera maintenue jusqu’au 29 août, afin que les nouveaux arrivants puissent demander un permis québécois plus tard.
Lundi, le conseil d’administration de la SAAQ a annoncé qu’elle recruterait 150 employés supplémentaires dans ses centres de services et prolongerait les heures d’ouverture. La demande est forte, car les automobilistes québécois doivent payer chaque année pour renouveler leur permis. Au Nouveau-Brunswick, un permis de conduire est valide pour quatre ans. Dans les autres provinces, la périodicité est de cinq ans.
Mme Guilbault, qui s’est rendue vendredi dans une succursale de la SAAQ à Montréal, a avoué devant les journalistes que l’organisation avait mal planifié sa transition numérique et mal communiqué les implications de cette transition aux usagers.
« Le travail de planification, en ce qui me concerne, n’a pas été bien fait, ce qui fait qu’on se retrouve avec des files d’attente que personne n’avait l’air d’avoir prévues, mais il y a aussi des travaux de communication. […] Nous en avons probablement fait trop peu et nous apprenons de cela », a-t-elle admis.
La société d’État n’a pas répondu aux demandes de commentaires jeudi et vendredi.
Mme Guilbault a indiqué que la SAAQ a priorisé les dossiers des camionneurs et des chauffeurs de taxi.
«En aucun cas je n’accepterai qu’un camionneur ne puisse travailler à partir du 31 mars ou du 1er avril parce qu’il n’aurait pas pu avoir son service à la SAAQ, a-t-elle assuré. . Ce qu’on me dit, c’est qu’actuellement, nous sommes d’accord pour fournir des services aux camionneurs. On les rencontre lundi et si je vois qu’il y a un problème, on va le régler. »
Cependant, M. Rouleau soutient que les camionneurs n’ont vu aucune preuve d’une voie rapide pour eux.
« Les personnes qui viennent en agence avec leurs papiers de transport commerciaux doivent faire la queue comme tout le monde. C’est comme si le message ne parvenait pas à la sécurité ou au personnel. »
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