Après plus de 50 ans de carrière : une grande variété de rôles pour Louise Turcot


Louise Turcot sera plus présente que jamais cette année sur nos écrans. A 78 ans, l’actrice se dit bouleversée par la variété des rôles qu’elle a eu la chance de défendre récemment au cinéma et à la télévision.

« Quand on vieillit, on nous propose souvent des rôles de femmes allongées sur un lit d’hôpital ou atteintes d’Alzheimer, déplore-t-elle. Mais là, les personnages qu’on me propose depuis quelques temps sont très diversifiés. Dans le film Notre-Dame de Moncton [qui prend l’affiche la semaine prochaine], je joue le personnage d’une femme très active et en forme qui prend sa vie en main. C’est vraiment intéressant. »

En plus de ce rôle dans Notre-Dame de MonctonLouise Turcot s’est récemment glissée dans la peau d’une femme âgée victime de violences sexuelles dans la deuxième saison de la série Doute raisonnable, sorti cet hiver. On la retrouvera également plus tard cette année dans le film Une heure d’étépar Louise Archambault, mais aussi dans Serala nouvelle comédie dramatique de Denys Arcand.

Bien qu’elle traverse actuellement une période stimulante de sa carrière, Louise Turcot est bien consciente que la situation pourrait être très différente d’ici un an ou deux. C’est que dans ce métier qu’elle exerce depuis plus de 50 ans, « vieillir est souvent synonyme d’absence de travail », rappelle-t-elle.

« C’est une faille dans notre métier », dit-elle. Quand on vieillit, on a beaucoup d’expérience et de savoir-faire qu’on a envie de partager, mais malheureusement c’est la période où on devient moins intéressant pour les gens qui écrivent. La télé et le cinéma appartiennent aux plus jeunes, et c’est normal. Mais je pense qu’on pourrait avoir les deux. Nous pourrions avoir beaucoup de rôles pour des personnages dans la vingtaine et la trentaine, mais aussi quelques-uns pour des personnes plus âgées. Parce qu’ils existent dans la société. Ce serait amusant de les représenter. C’est mon petit combat personnel !

« Un film bienveillant »

Louise Turcot est tombée amoureuse du scénario de Notre-Dame de Moncton, deuxième long métrage de la réalisatrice Denise Bouchard. Le film relate la rencontre inattendue entre une jeune femme (Laurie Gagné) qui s’apprête à renouer avec le fils qu’elle a dû faire adopter 20 ans plus tôt et une dame âgée (Louise Turcot) qui vient de perdre son mari.

« Ce que j’ai le plus aimé dans ce scénario, c’est que c’est un film bienveillant, elle s’emballe. C’est un film qui fait du bien. Les gens qui l’ont vu nous ont dit : mon Dieu, ça fait du bien de voir un film sur l’entraide, et de voir des gens qui ont de la sympathie et qui s’entraident dans la vie. C’est vraiment un beau sujet. Ce sont deux femmes qui sont chacune à un moment clé de leur vie. Au lieu de se retourner les uns contre les autres, ils travailleront ensemble pour améliorer leur vie. C’est la beauté du film. »

L’actrice était aussi ravie d’aller passer quelques semaines à Moncton au printemps 2022 pour tourner le film avec une équipe majoritairement du Nouveau-Brunswick. Son conjoint, Gilles Renaud, était à ses côtés puisqu’il joue également un rôle dans le long-métrage.

« On aime toujours ça, jouer ensemble, Gilles et moi, mais ça nous arrive très peu, observe-t-elle. Dans ce cas, il joue mon mari, mais malheureusement il meurt dans la première demi-heure du film (rires). Nous aimons travailler ensemble car nous avons la même façon de voir le jeu et le travail.

Notre-Dame de Moncton sort en salles le 24 mars.



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