Affaire Joshua Schoo : la Cour d’appel annule la libération conditionnelle

Le juge James L. Brunton a renversé, mercredi, la décision, rendue en juillet 2022, par la Cour du Québec.
Il oblige ainsi École Joshua de rester chez lui en permanence, du 20 mars au 20 juin. Il sera ensuite contraint de respecter un couvre-feu, du 21 juin au 20 juillet.
Certaines dérogations seront accordées durant ces quatre mois, notamment pour assister à des offices religieux et à un rendez-vous médical.
Entre autres conditions, il sera également interdit de École Joshua communiquer avec la victime, ce qui implique également de ne pas la contacter sur les réseaux sociaux et de ne pas se trouver à moins de 200 mètres de son domicile. Il ne pourra pas non plus consommer d’alcool ou de drogues récréatives.
Enfin, et pour le reste de ses jours, École Joshua ne peut pas posséder toute arme à feu prohibée, arme à feu à autorisation restreinte, arme prohibée, dispositif prohibé et [des] munitions interdites
peut-on lire dans le jugement rédigé en anglais.
Une décharge controversée
Suite à la médiatisation de l’affaire, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a choisi d’en appeler de la décision rendue le 27 juillet 2022 par le juge Serge Laurin.
Ce dernier avait accordé une absolution assortie de nombreuses conditions à École Joshua en invoquant certaines circonstances atténuantes, telles que l’absence de casier judiciaire et le fait qu’il est un événement isolé lors d’un mariage de 17 ans
.
Le juge Laurin avait également mis en avant la protection de la carrière des École Joshua et la possibilité qu’il puisse continuer à voyager aux États-Unis, le lieu de résidence de sa sœur, et faire du bénévolat dans une église.
Dans cette décision, le juge a également mentionné que la preuve a montré des affrontements entre [les conjoints]mais pas de violence physique
même si École Joshua avait lui-même reconnu ses violences lors d’une dispute en mars 2021 avec sa femme, qui est la mère de ses quatre enfants.
Au moment des faits, l’homme venait de rentrer au domicile familial après une relation extraconjugale de plusieurs mois. Il avait lui-même encouragé son épouse à vivre une telle relation. Mais quand sa femme lui a dit qu’elle avait rencontré un autre homme, M. École mal pris
pouvait-on lire dans l’arrêt en anglais, rendu à l’été 2022.
L’homme, qui s’était mis à boire plus tôt dans la journée, a défoncé la porte de la chambre où la femme s’était réfugiée, s’est assis sur sa poitrine, lui a tenu un oreiller au visage et une main contre son cou et son visage.
Les enfants du couple ont été témoins de l’attaque. Leur fille, alors âgée de 13 ans, a appelé la police, signalant que son père battait sa mère et était en état d’ébriété, comme le dit la décision.
Cette attaque a laissé à la femme plusieurs contusions aux bras et aux poignets, des égratignures aux épaules et fortes marques rouges
à la base du cou.
La décision et les motifs invoqués par la juge Laurin avaient été vivement dénoncés par divers organismes venant en aide aux femmes victimes de violence conjugale.
Avec les informations de Claudine Richard
journalmetro